AA / Bujumbura / Yvan Rukundo

Au moins douze cas de choléra sont déjà enregistrés en moins de sept jours dans la ville de Bujumbura et dans la province de Cibitoke, ouest du Burundi, selon le bilan établi par le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida.

Contacté par Anadolu, dimanche, Thaddée Ndikumana, ministre de la Santé publique et de la lutte contre le sida a signalé que l’agglomération la plus touchées est Rugombo, province Cibitoke, ouest du pays, frontalière avec la République démocratique du Congo (RDC) à une soixantaine de km de Bujumbura.

Mparambo 1, Mparambo 2 et Munyika 1 sont, par ailleurs, les collines les plus touchées.

La maladie s’est propagée, suite au manque criant d’eau potable, a précisé Ndikumana, annonçant qu’en collaboration avec la Croix-Rouge Burundi, une opération de lutte est déjà en cours.

A Bujumbura, nouvelle capitale économique, le choléra est signalé dans la commune Muha, dans la périphérie sud, une commune qui enregistre aussi un manque d’eau potable.

« Il faut faire tout ce qui est possible pour rendre disponible l’eau potable dans des zones affectées », demande le ministre de la Santé publique et de la lutte contre le Sida au ministère chargé de la gestion des eaux.

Ndikumana invite les populations à observer régulièrement les règles d’hygiène telles le lavage des mains avec du savon et ne pas utiliser les eaux des rivières.

Au Burundi, le choléra est particulièrement endémique le long du lac Tanganyika et dans la plaine de la Rusizi, ouest du pays.

A titre d’exemple, en 2013, sur 936 cas de choléra recensés dans les provinces de Bubanza et Cibitoke (ouest) et Makamba au sud du pays, 17 personnes sont mortes de cette épidémie.

Au début de cette année, le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida a fait état de 142 cas de choléra répertoriés dans la seule province de Rumonge au sud du pays. Et au moins cinq personnes en ont été victimes.