AA/Bujumbura/Yvan Rukundo

Des milliers des Burundais ont manifesté samedi dans plusieurs villes du pays, pour dénoncer les "fausses informations" relayés par certains médias français sur le Burundi.

A Bujumbura, la capitale économique du pays, des milliers de sympathisants du parti au pouvoir, CNDD-FDD, initiateur de ces manifestations, se sont rassemblés, pour dénoncer les "positions de certains médias occidentaux et en particulier français, tels RFI et TV5 monde.

Ces médias sont accusés par les manifestants de "soutenir les putschistes récidivistes de mai 2015 et leurs alliés", peut-on lire sur les pancartes brandies lors de cette marche.

Les manifestants ont également appelé le gouvernement à interdire ces médias d’émettre sur l’ensemble du territoire burundais.

Cette marche-manifestation intervient quelques jours après la diffusion par RFI d'un entretien avec Marguerite Barankitse, une des figures de la société civile burundaise en exil, accusées par le pouvoir de Bujumbura d’être impliquée dans le coup d’Etat échoué du 13 mai 2015.

Le média français avait également reçu une mise en garde du Conseil national de la communication (CNC) qui a, en outre, annoncé que des punitions sont envisagées.

Ces deux médias occidentaux ne sont pas les seuls à être dans la ligne de mire du CNC. Deux autres radios à savoir Voix d’Amérique (VOA) et BBC n’ont plus le droit d’émettre sur le sol burundais, depuis plus de trois mois. Ils sont également accusés d'émettre de fausses information sur le pays.