AA / Bujumbura / Yvan Rukundo

Le nombre des électeurs inscrits est de 5.008.742, dont 4.987.879 enrôlés à l’intérieur du pays, a révélé lundi, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), presque 48 heures après la clôture de l’opération d’enrôlement pour le référendum constitutionnel prévu en mai et les élections de 2020.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, Pierre Claver Ndayicariye, président de la Ceni a signalé que dans les ambassades et les consulats du Burundi à l’étranger, 7.284 ont été enrôlés tandis qu’en Centrafrique et en Somalie, le nombre des inscrits est respectivement 782 et 4.805.

Dans ces deux pays, des militaires et policiers burundais participent dans les missions onusiennes de maintien de la paix.

Le président de la Ceni a, par la suite, annoncé que l’opération de saisie informatique des électeurs inscrits va débuter jeudi, sans préciser la date de clôture.

L’inscription des électeurs pour le référendum constitutionnel et les élections de 2020 s’est opérée du 8 au 17 février et l’opposition externe avait appelé au boycott, tandis que celle interne avait appelé ses militants et sympathisants à y répondre massivement.

Pour cette opération, la Ceni avait mobilisé 11.583 agents recenseurs qui se sont attelés à l’enregistrement des électeurs jusqu’au fin fond du Burundi.

Dans le même temps, ‘’abandonnée ‘’ par ses partenaires traditionnels qui ont suspendu leur appui financier, depuis la crise politique déclenchée au lendemain de la réélection du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat, fin avril 2015, Bujumbura procède à une collecte des contributions (financières) de la population à travers «une taxe volontaire».

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) n’a pas encore révélé le montant requis pour organiser les élections de 2020.

Pour les précédentes élections générales controversées de 2015, la Ceni avait sollicité autour de 40 millions de dollars.

Depuis fin avril 2015, le Burundi traverse une grave crise politique (émaillée de violences), à cause de la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Ces violences ont déjà fait plus de 1000 morts et ont poussé plus de 400.000 personnes à l’exil selon l’ONU.