Afrique

Burundi : Des manifestations contre un gouvernement de transition

L'opposition radicale avait appelé à la constitution d'un gouvernement de transition, pour trouver une issue à la crise politique et sécuritaire qui secoue le pays, depuis avril 2015.

Mohamed Hedi Abidellaoui  | 04.03.2017 - Mıse À Jour : 05.03.2017
Burundi : Des manifestations contre un gouvernement de transition

Bujumbura


AA/ Bujumbura/ Yvan Rukundo


Des milliers de jeunes pro-pouvoir de la mairie de Bujumbura sont descendus dans les rues de la capitale burundaise, pour soutenir les institutions issues des élections de 2015, a rapporté samedi un correspondant d’Anadolu.

« Des institutions résultant d'arrangements politiques n’ont plus de place au Burundi. Nous sommes contre un gouvernement de transition », scandaient les jeunes accourus des trois communes de la mairie de Bujumbura.

A l’initiative du Conseil national de la jeunesse burundaise (CNJB), les manifestants se sont rencontrés, à Gihosha, commune Ntahangwa au nord de Bujumbura. Ils ont parcouru plus de 4 km avant d'atteindre la place de l’Indépendance.

« Nous sommes contre l’invitation des putschistes au dialogue Inter-Burundais d’Arusha (Tanzanie) ; nous soutenons les institutions issues des élections démocratiques de 2015, … », lit-on sur les pancartes des protestataires.

S’adressant aux manifestants, Eraste Nzosaba, président du CNJB a demandé au facilitateur dans le dialogue inter-burundais, Benjamin Mkapa, de ne plus inviter les membres de la plateforme de l’opposition radicale (Cnared) et appelé la Tanzanie à soutenir les institutions burundaises, déjà en place.

La nouvelle direction de la plateforme de l’opposition radicale avait appelé à la constitution d’un gouvernement de transition, afin de trouver une issue à la crise politique et sécuritaire qui secoue le Burundi, depuis avril 2015. Demande que le président Pierre Nkurunziza a récemment balayée d’un revers de main.

Le Burundi connaît une grave crise politique et sécuritaire, émaillée de violences, depuis avril 2015. A l’origine de cette crise, le dépôt de la candidature du président Nkurunziza pour un troisième mandat qu'il a obtenu en juillet de la même année, en violation de la Constitution et de l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993-2006, selon l'opposition, la société civile et une grande partie de la communauté internationale.

Les violences déclenchées depuis plus de 20 mois ont fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 332000 personnes à fuir le pays, d'après un rapport de l’Office des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), publié le 31 décembre 2016.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.