Burundi: Bujumbura suspend « l’implantation » des lieux de culte
«Toute confession religieuse qui veut installer un nouveau lieu de culte doit aller à l’intérieur du pays», a déclaré le ministre de l'Intérieur Pascal Barandagiye.
Burundi
AA / Bujumbura / Jean Bosco
Le gouvernement burundais vient de suspendre «l’implantation» des mosquées et des églises à Bujumbura, a-t-on appris jeudi d’une déclaration du ministre de l’Intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye.
«L’implantation des églises locales et mosquées dans la ville de Bujumbura sont suspendues», a-t-il affirmé aux médias locaux.
Le ministre a pris cette décision mercredi, 17 avril. Leur zone d’implantation reste possible en provinces.
«Toute confession religieuse qui veut installer un nouveau lieu de culte doit aller à l’intérieur du pays», a-t-il précisé.
Cette mesure est prise dans le but de « garantir » de l’ordre dans le mode de fonctionnement des confessions religieuses au Burundi.
Les leaders religieux n’ont pas encore réagi à cette décision.
Ces derniers jours, on assiste à une prolifération des églises protestantes et des mosquées à Bujumbura qui abrite près de 2 millions de personnes.
Selon les statistiques du Ministère de l’Intérieur et de la formation patriotique, il y avait près de 1000 confessions religieuses et mosquées au Burundi en 2018.
Environ 80% de la population (près de 11 millions) burundaise est de confession chrétienne, les musulmans étant estimés à 10%.