Afrique

Burundi: Bujumbura met en garde les médias qui donnent la parole à ses opposants

-Cette mise en garde est faite, la veille, du démarrage de la campagne pour le référendum constitutionnel (1-14 mai).

Nadia Chahed  | 01.05.2018 - Mıse À Jour : 02.05.2018
Burundi: Bujumbura met en garde les médias qui donnent la parole à ses opposants

Bujumbura

AA/Bujumbura/Jean Bosco

A l’approche du référendum constitutionnel, le gouvernement burundais a mis en garde les médias qui donnent la parole à ses «opposants» en exil.

Bujumbura a fait cette mise en garde, dans un communiqué publié lundi soir, soit la veille du démarrage de la campagne pour le référendum constitutionnel et qui devra s'étaler sur deux semaines du 1er au 14 mai courant.

La réaction de Bujumbura fait suite à une récente intervention médiatique de l'un de ses opposants en exil.

"En date du 28 avril 2018, le journaliste François Masser du service Afrique de la British Boadcasting Corporation (BBC) a donné le micro à une personne, faisant objet d'un mandat d’arrêt international émis par la justice burundaise, pour participation aux violences meurtrières qui ont précédé le putsch manqué du 13 mai 2015", a déclaré Philippe Nzobonariba, Secrétaire général et porte-parole du gouvernement burundais, cité dans le communiqué.

Le gouvernement demande, en outre, au Conseil national de la communication (CNC), organe étatique de régulation et de contrôle des médias au Burundi, de prendre les mesures appropriées vis-à-vis des médias responsables de tels actes.

"Le gouvernement du Burundi demande au CNC de prendre ses responsabilités vis-à-vis de la BBC et de tout autre médias qui s’adonnera à une attitude similaire", a martelé Philippe Nzobonariba.

La réforme constitutionnelle, qui sera soumise au vote le 17 main, est contestée par l’opposition qui demande la poursuite du dialogue inclusif initié à Arusha ( Tanzanie) par la Communauté des Etats d’Afrique de l’est (CAE) pour résoudre la crise burundaise. 

Le Burundi a plongé, depuis avril 2015, dans une grave crise, émaillée de violences, suite au dépôt de la candidature du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat consécutif, en violation de la Constitution et de l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993-2006, selon l'opposition, la société civile et une partie de son propre camp. 

Ces violences ont fait plus d'un millier de morts et poussé plus 427.500 personnes à fuir le pays, selon le rapport de l’agence de l’ONU pour les réfugiés publié le 31 mars 2018.

Des observateurs craignent un regain des tensions à l'approche de la date du référendum d'autant que, durant la dernière période, des actes isolés de violences et d'assassinats sont enregistrés quasi quotidiennement dans tout le pays.

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