Burundi: Assassinat du ministre de l’Eau et de l’environnement
- C’est le premier membre du gouvernement assassiné depuis le début de la crise il y a une année et demie

Bujumbura
AA/ Bujumbura/ Yvan Rukundo/ Nzosaba Jean Bosco
Le ministre burundais de l’Eau et de l’Environnement, Emmanuel Niyonkuru, a été assassiné dimanche 1er janvier, à Bujumbura, a appris Anadolu de source sécuritaire.
« C’était vers 1 heure du matin (23 heures GMT), il rentrait à son domicile dans le quartier de Rohero au centre-ville quand un inconnu a tiré sur lui, à l’aide d’un pistolet », a déclaré le commissaire de police Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de la Sécurité publique.
« Les enquêtes sont en cours et une femme qui était avec la victime a déjà été arrêtée », a-t-il ajouté.
Confirmant la mort du ministre, le président Pierre Nkurunziza a promis de poursuivre le tueur et les commanditaires. « Le ministre Emmanuel Niyonkuru a été assassiné cette nuit. Condoléances à la famille et à tous les Burundais. Ce crime ne restera pas impuni ». a-t-il déclaré ce dimanche sur son compte Twitter.
C’est le premier membre du gouvernement assassiné depuis le début de la crise il y a une année et demie. En avril 2016, le ministre en charge des Droits de l'homme Martin Nivyabandi et son épouse ont réchappé de justesse à un attentat à la grenade, alors qu’ils sortaient d’une église dans la zone de Nyakabiga, près du centre de Bujumbura.
Le 22 juillet 2016, le député de l’EAC, Hafsa Mossi a été assassiné par balles dans le quartier de Gihosha à l’est de la capitale burundaise.
Le Burundi a plongé dans une grave crise, émaillée de violences, depuis le dépôt de la candidature du président Pierre Nkurunziza en avril 2015 pour un troisième mandat qu'il a obtenu en juillet de la même année, en violation de la Constitution et de l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993-2006, selon l'opposition, la société civile et une partie de son propre camp.
Ces violences ont fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 310 000 personnes à fuir le pays, d'après un rapport de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), rendu public en novembre 2016.