Afrique

Burkina: Le casier judiciaire du ministre des Infrastructures décrié, objet d'une requête auprès des Etats-Unis

M.Moumini Diéguimdé ,est accusé d'avoir fait de la prison aux Etats-Unis.

07.01.2015 - Mıse À Jour : 07.01.2015
Burkina: Le casier judiciaire du ministre des Infrastructures décrié, objet d'une requête auprès des Etats-Unis

 AA/ Ouagadougou/ Lougri Dimtalba

Le gouvernement transitoire burkinabè a appelé les services concernés américains à «clarifier» la situation de M.Moumini Diéguimdé, ministre des Infrastructures, accusé par une partie de la classe politqiue et de la société civile d’avoir été emprisonné aux Etats-Unis.

«Le gouvernement de la transition a indiqué qu’il a demandé aux autorités américaines de lui fournir le casier judiciaire du ministre en question, avant de prendre une décision contre lui. Il a également promis de prendre des mesures s’il s’avère que les reproches sont vrais», a déclaré, mercredi, à Anadolu Ablassé Ouédraogo, président du parti «Le Faso Autrement», une figure de proue de l’opposition à l’issue d’une rencontre, avec le président Michel Kafando.

Dans un article intitulé «Un ex-prisonnier dans le gouvernement Zida », le bimensuel d'enquêtes «Le Reporter », paru mi-décembre, a informé que «le ministre avait fait de la prison aux Etats-Unis pour faux et usage de faux ».

«Moumouni Diéguemdé est un repris de justice. Dans une autre vie aux Etats-Unis dans les années 90, il a été condamné à une peine de prison ferme de quatre mois et demi et au paiement d’une amende de 5.000 dollars par la justice américaine, dans une affaire de corruption », a écrit le journal, publiant plusieurs documents incriminant le ministre.

Se défendant, Moumouni Diéguemdé avait pour sa part indiqué, lors d’une conférence de presse : «Je n'ai pas fait de prison. J'ai été arrêté et c'est tout. Et après relâché. Je n'ai pas eu de condamnation. Le gouvernement a raison de vouloir vérifier avant de décider », a ajouté Ablassé Ouédraogo.

Dans une récente déclaration, une quarantaine d’organisations de la société civile ont demandé au Premier ministre Yacouba Isaac Zida de «démettre M. Diéguemdé de ses fonctions».

Réagissant à leur revendication, Frédéric Nikiéma, porte-parole du gouvernement, a affirmé : « Le gouvernement est en train de vérifier, d'investiguer (...) avant de se prononcer.»

Depuis sa nomination à la tête de ce ministère M. Diéguimdé est confronté à des contestations. Le bâtiment abritant le ministère est quadrillé par la police depuis plus de deux semaines.

En novembre, des manifestations avaient contraint l’ex-ministre de la Culture Adama Sagnon à la démission. La société civile lui reprochait la manière dont il traitait de l’affaire Zongo, un journaliste dont l’assassinat en 1998 avait embrasé le pays.

Le Burkina Faso vit une période transitoire après la chute de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par une insurrection populaire le 31 octobre, après 27 ans de règne.

 
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın