Burkina Faso: reprise du procès de l'assassinat de Thomas Sankara
- Après deux semaines de suspension.

Burkina Faso
AA/Ouagadougou / Dramane Traoré
L'audience du procès de l'assassinat de l'ancien président burkinabè Thomas Sankara et de ses douze compagnons a repris ce lundi après une suspension de deux semaines à la demande des avocats de la défense.
Les avocats avaient demandé, le 11 octobre courant, un report pour s'enquérir du dossier.
Comme à l'ouverture, le général Gilbert Diendéré qui purge une peine de 20 ans dans le dossier du coup d'Etat manqué de 2015 est présent dans la salle d'audience.
Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè a été tué en 1987 avec douze de ses compagnons dans un coup d'Etat qui avait porté son frère d'arme, Blaise Compaoré au pouvoir.
Dans ce dossier, la justice burkinabè a procédé à la mise en accusation de quatorze personnes dont le président déchu Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d'Ivoire depuis sa chute en 2014. Ses avocats ont informé qu’il sera absent au procès.
Les inculpés sont poursuivis notamment pour "crimes d’attentat à la sûreté de l’Etat, d’assassinat, de faux en écriture publique, de recel de cadavres, etc… ou de complicité de ces infractions".
Douze accusés sur quatorze, dont Gilbert Diendéré ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, sont présents à ce procès dont le dossier fait près de 20 000 pages, selon la justice militaire.
Les deux absents que sont le président déchu Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando, sont tenus de se présenter devant la chambre dans un délai de 10 jours à compter de l’affichage du mandat de comparution. A défaut ils seront jugés par contumace.
C'est en 2015, que le dossier de l’assassinat de Sankara, considéré comme le "Che Guevara africain", en berne sous le règne de Compaoré, a été rouvert après la chute de ce dernier par une insurrection populaire en octobre 2014.