Afrique

Burkina Faso : Paul-Henri Sandaogo Damiba investi Président de la Transition

- Pour une durée de 36 mois

Lassaad Ben Ahmed  | 02.03.2022 - Mıse À Jour : 02.03.2022
Burkina Faso : Paul-Henri Sandaogo Damiba investi Président de la Transition

Burkina Faso

AA / Ouagadougou / Dramane Traoré

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi, mercredi, Président de la Transition burkinabè, pour une durée de 36 mois, lors d'une cérémonie retransmise en direct à la télévision nationale (RTB).

Damiba qui avait déjà prêté serment le 16 février dernier, a reçu ce mercredi, les attributs de Grand maître des ordres burkinabè, lui autorisant d'exercer ses fonctions de Président.

Après la cérémonie d'investiture, le président Damiba a quitté la salle sans faire une déclaration.

Lieutenant-colonel, âgé de 41 ans, Paul-Henri Sandaogo Damiba, à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), avait renversé, le 24 janvier dernier, le Président Roch Marc Christian Kaboré, qu’il avait accusé de ne pas avoir été efficace dans la gestion de la crise sécuritaire qui secoue le pays depuis 2015.

Titulaire d’un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris ainsi que d’une certification d’expert de la Défense en management, commandement et stratégie, Damiba, est l’auteur du livre : "Armées Ouest-Africaines et Terrorisme : Réponses Incertaines ?", composé de 160 pages, paru le 1er juin 2021.

Après cette cérémonie d’investiture, Damiba doit maintenant nommer un Premier ministre civil qui formera à son tour un gouvernement de 25 membres au maximum, selon la Charte de la transition.

La Charte dispose que Damiba ne sera pas candidat à l’élection présidentielle qui mettra fin à la période de la transition qui a pour priorité la lutte contre le terrorisme et la récupération des zones du pays sous emprise des groupes terroristes, selon toujours la charte.

Mardi, Damiba a nommé neuf gouverneurs, tous issus des forces de défense et de sécurité, dans les régions confrontées à la recrudescence des attaques terroristes.

La communauté internationale n'a pas encore réagi à la signature de cette charte, alors que le pays est toujours suspendu des instances de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de l'Union africaine (UA) et de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).

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