AA / Ouagadougou / Dramane Traoré

Le président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré a lancé, jeudi, les travaux du dialogue politique national entre la majorité et l’opposition politique autour des questions relatives à la sécurité, et aux élections locales prévues en 2022, a constaté sur place le correspondant de l’Agence Anadolu.

Dans son discours d’ouverture, Kaboré a déclaré que le dialogue politique obéit à une volonté commune de consolider en permanence un consensus national fort sur des questions politiques préoccupantes en vue de renforcer la cohésion des Burkinabè.

Bien qu’éminemment politique, a-t-il indiqué, ce cadre est une instance où les divergences non constructives échouent dans le creuset de tout ce qui concoure à l’unité nationale, rappelant que le contexte "appelle notre engagement total dans cette phase initiale de la vie de la nation empreint de défis majeur comme la lutte contre le terrorisme, la réconciliation nationale et la réponse aux fortes attentes sociales de nos populations".

"La situation sécuritaire, la révision à minima du code électoral pour la prise en compte des réformes nécessaires, les votes dans des zones à fort déficit sécuritaire et ceux des personnes déplacées internes", sont les questions qui seront traitées durant ces 72 heures, selon le président burkinabè.

Il s’agira, selon lui, de rechercher les solutions endogènes et pérennes aux préoccupations majeures du pays. "C’est donc une belle opportunité qui s’offre à nous de contribuer ensemble et utilement à relever les défis avec la volonté de renforcer nos convergences sur des questions essentielles qui consolident la démocratie et la paix dans notre pays", a-t-il dit.

Tout en rassurant les participants de son engagement à mettre en œuvre les conclusions consensuelles qui sortiront des échanges, Kaboré a installé Simon Compaoré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir) et Eddie Komboïgo président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), chef de file de l’opposition politique comme coprésidents du dialogue.