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Burkina Faso: manifestation contre la dégradation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel

- Les manifestants sont venus des quatre provinces de la région que sont l'Oudalan, le Séno, le Soum et le Yagha

Majdi Ismail  | 27.08.2022 - Mıse À Jour : 27.08.2022
Burkina Faso: manifestation contre la dégradation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel

Burkina Faso

AA / Ouagadougou / Dramane Traoré

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté, samedi, à Dori dans le chef-lieu de la région du Sahel, pour protester contre la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région du Burkina Faso.

« Le Sahel est délaissé, le Sahel agonise », « La vie des Sahéliens compte, nous sommes aussi des burkinabè », « Nous voulons simplement vivre dans la dignité », « Non à la marginalisation du Sahel », pouvait-on lire sur des pancartes brandis par des manifestants, selon des images relayées sur les réseaux sociaux.

Les manifestants venus des quatre provinces de la région que sont l'Oudalan, le Séno, le Soum et le Yagha, se sont rassemblés d’abord sur la « Place Arba Diallo » pour cette « marche pacifique », avant d’arpenter les rues de la ville de Dori.

Les protestataires ont appelé les autorités de la transition à se pencher sur la situation de la région.

Le coordonnateur de la marche, Yaya Hama Dicko, a expliqué au micro de « radio Oméga » que le gouverneur de la région du Sahel a refusé de recevoir les manifestants.

« Dans les jours et semaines à venir, nous nous réservons tous les moyens légaux de lutte pour répondre conséquemment à l’attitude qu’il vient d’avoir », a-t-il dit.

La situation sécuritaire s’est dégradée dans le Sahel burkinabè. Le pont de Naré, situé sur l’axe Kaya (Centre-nord) – Dori (Sahel) avait été endommagé pour la troisième fois, le 22 août courant avant d’être réparé vendredi par le génie militaire.

Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes et plus de 1,9 million de déplacés internes.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des hommes armés non identifiés ont attaqué les postes de gendarmerie, de police et la mairie de la commune de Kouka dans la région de la Boucle du Mouhoun (Nord-Ouest), sans faire de victimes, selon plusieurs sources sécuritaires.

Dans un communiqué publié samedi, l’armée burkinabè a expliqué que six personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi, dans une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés contre un convoi minier dans l’Est du pays.

Le Burkina Faso connaît la plus importante vague de déplacements de personnes à cause du terrorisme, dans le Sahel, selon le Comité international de la Croix rouge au Burkina Faso (CICR), qui précise que trois personnes déplacées sur quatre dans le Sahel sont originaires du Burkina Faso.

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