Afrique

Burkina-Faso: Le procès de Compaoré, encore une fois suspendu

-Aucune date de reprise n'a été communiquée par la Haute Cour de Justice de Ouagadougou

Nadia Chahed  | 08.05.2017 - Mıse À Jour : 08.05.2017
Burkina-Faso: Le procès de Compaoré, encore une fois suspendu

Burkina Faso

AA/Ouagadougou/Olympia de Maismont

Le procès de l'ancien président burkinabé et de 31 membres de son dernier gouvernement, accusés de" répression sanglante de l'insurrection populaire d'octobre 2014", a repris lundi à Ouagadougou, après avoir été reporté à deux reprises, a rapporté la correspondante d'Anadolu.

Dès l’ouverture du procès devant la Haute Cour de Justice de Ouagadougou, les avocats de la défense ont soulevé plusieurs exceptions d’inconstitutionnalité. Ils ont, notamment, mis en cause une loi révisée après les faits et demandé à la Cour de saisir le Conseil constitutionnel.

Après la suspension de l’audience, la Haute Cour de Justice a rejeté les exceptions d’inconstitutionnalité citées par les avocats de la défense, indiquant qu’elles étaient dépourvues d’objet. A la suite de cette décision, les avocats de la défense ont quitté la salle d’audience, ce qui a conduit à la suspension du procès. Aucune date de reprise n'a été communiquée par la Cour.

Lors de la précédente audience tenue le 4 mai dernier, la Cour avait rejeté la constitution d'une défense pour Blaise Compaoré, ce dernier étant absent.

Plusieurs anciens ministres étaient présents parmi les témoins, lors de la reprise du procès lundi, notamment Dijibril Bassolée et Gilbert Diendéré, tous deux détenus à la MACA (prison militaire), pour leur présumée implication dans le coup d'Etat manqué de septembre 2015.

L’ancien président burkinabè, jugé en tant qu’ancien ministre de la Défense, ainsi que la plupart des membres de son dernier gouvernement, sont poursuivis pour «complicité d’homicide volontaire» et «coups et blessures volontaires» dans le cadre du dossier de l’insurrection populaire.

Il leur est, notamment, reproché d’avoir participé au dernier Conseil des ministres du 29 octobre 2014 au cours duquel «il a été décidé de prendre une réquisition complémentaire spéciale faisant appel à l’armée pour maintenir l’ordre avec usage d’armes à feu», avait déclaré le parquet général près la Haute Cour de Justice.

Fin octobre 2014, plus d’une trentaine de personnes ont été tuées au cours de l’insurrection populaire qui a entraîné la chute de Blaise Compaoré.

Exilé en Côté d’ivoire depuis sa chute, l’ancien chef de l’état burkinabè a depuis été naturalisé ivoirien.

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