Burkina Faso : le ministère de l'Eau réfute la pollution du Mouhoun au cyanure ou aux pesticides
-Des tonnes de poissons seraient morts à cause d'une augmentation subite de la turbidité de l'eau.
Burkina Faso
AA / Ouagadougou / Dramane Traoré
Le Ministère burkinabè en charge de l’Eau a déclaré jeudi, que la mort de poissons dans le fleuve Mouhoun (Ouest), n’est pas due à la pollution au cyanure ou aux pesticides, mais à l’augmentation de la turbidité de l’eau.
Selon le communiqué du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, des analyses chimiques des eaux prélevées sur les sites concernés donnent les résultats suivants : "Pas de cyanure dans l'eau, le PH est neutre (autour de 7) et la conductivité de l'eau est en moyenne de 79 Microsiemens".
Il s’agit des valeurs "normales qui n'indiquent pas de pollutions chimiques".
En revanche, la turbidité est passée subitement d'environ 100 UTN à pratiquement 2000, "ce qui confirme une eau très trouble", dans laquelle "certains types de poissons meurent par des difficultés respiratoires", selon le communiqué.
La mesure de suspension du traitement de l’eau a été, en conséquence, levée par l’Office nationale de l’eau et de l’assainissement (ONEA) dont les agents avaient participé aux analyses.
Le ministère rappelle que l’augmentation de la turbidité est un phénomène qui est observé chaque année sur certains tronçons du Fleuve Mouhoun.
En effet, précise-t-il, les techniques culturales au Burkina Faso consistent en général à remuer le sol au début de la saison pluvieuse. Les premières pluies (celles de juin et souvent de juillet) entrainent la terre remuée dans les cours d’eau qui sont à proximité des zones cultivées.
L’eau devient très trouble (techniquement forte turbidité mesurée en UTN). Au-delà de 100 UTN, la vie devient difficile pour certains êtres vivants aquatiques.
"Nous tenons donc à rassurer les populations que la mort des poissons est liée à un phénomène périodique qui arrive pratiquement chaque année, la forte turbidité de l'eau", a conclu le ministère en charge de l’eau.
