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Burkina Faso : Le bilan des violences intercommunautaires s’alourdit à 46 morts

Un précédent bilan faisait état de 13 morts.

Qualid Filsde Mohamed Chine  | 05.01.2019 - Mıse À Jour : 05.01.2019
Burkina Faso : Le bilan des violences intercommunautaires s’alourdit à 46  morts

Burkina Faso

AA / Ouagadougou / Wendyam Valentin Compaoré

Les affrontements inter communautaires déclenchés au Burkina Fasao dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier courant, au village de Yirgou, relevant de la province du Sanmatenga (centre-nord), ont fait un total de 46 morts, selon un bilan officiel arrêté vendredi.

C’est ce qu’a déclaré le ministre burkinabé de la Communication et porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, vendredi, à la Télévision nationale du Burkina Faso.

Un précédent bilan faisait état de 13 morts.

«Le gouvernement appelle les populations au calme et à la retenue. Notre pays a toujours connu, une coexistence pacifique entre ses populations. Ces actions ignobles des terroristes visent à entamer la cohésion et l'unité nationale. L'objectif recherché par les terroristes est de diviser nos populations qui vivent en parfaite intelligence», a déclaré le ministre.

Et d’ajouter : «Le Premier Ministre a donné des instructions fermes pour assurer la sécurité des personnes et des biens. De même des dispositions seront mises en œuvre pour exprimer la solidarité de la nation à l'endroit des victimes et des personnes déplacées».

Ces affrontements entre communautés mossi et peule ont été déclenchés après l’assassinat par des individus armés, dans la matinée du 1er janvier 2019, de Kouka Sawadogo, chef coutumier du village de de Yirgou, et de cinq membres de sa famille.

S’ensuivront deux jours de représailles contre la communauté peule, accusée d’avoir hébergé les assassins. La chasse à l’homme s’est étendue dans la soirée du mercredi 2 janvier à Dablo, un autre village de la province du Sanmatenga.

Remis Fulgance Dandjinou a assuré qu'une action judiciaire est en cours pour déterminer les responsabilités et rendre justice aux victimes.

Il est à noter que c’est une première au Burkina qu’une communauté soit prise à partie suite à une attaque attribuée à des terroristes.

Cette attaque n’a pas été pour l’heure revendiquée.

Pour rappel, le Burkina Faso est ciblé par des attaques terroristes depuis 2015, dont le bilan officiel s’élève à plus de 270 personnes tuées.

Le président Roch Marc Kaboré a instauré l’état d'urgence le lundi 31 décembre dans 7 régions du pays pour renforcer la sécurité et lutter contre le terrorisme.

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