Burkina Faso : le bilan de l'attaque d'Inata passe à 53 morts
-Le précédent bilan était de 32 morts

Burkina Faso
AA/Ouagadougou/Dramane Traoré
Le bilan de l''attaque survenue dimanche contre le détachement de gendarmerie d'Inata, dans la province du Soum dans le Sahel burkinabè est passé de 32 à 53 morts dont 49 gendarmes et 4 civils, a annoncé mercredi, le porte-parole du gouvernement Ousseni Tamboura, à l'issue d'un conseil ministériel.
Le ministre a, en outre, indiqué, que 46 gendarmes ont été retrouvés vivants.
Le commandant de la première région de gendarmerie et le commandant du Groupement du secteur Nord ont été démis de leurs fonctions, selon la même source.
Le dimanche 14 novembre 2021, vers 05 heures 30 minutes, le détachement de Gendarmerie d'Inata, dans la province du Soum (Région du Sahel), a été visé par une attaque terroriste.
Le même jour, une autre attaque s'est produite dans la commune de Kelbo, toujours dans la province du Soum dans le Sahel, mais cette dernière a été repoussée par l'armée et ses supplétifs, selon le gouvernement burkinabè.
Dans un décret, le Président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a décrété un deuil national de 72 heures allant du mardi au jeudi.
La situation sécuritaire s'est dégradée ces derniers jours au Burkina Faso, notamment dans la région du Sahel, avec plusieurs attaques terroristes contre l'armée et les civils.
Vendredi, 7 policiers burkinabè ont été tués, dans une embuscade tendue par des individus armés non identifiés sur l'axe Dori-Essakane dans la province de Séno, dans le Sahel burkinabè, selon un communiqué de la Police.
Samedi deux femmes qui se déplaçaient à l'aide d'une charrette ont été tuées dans l'explosion d'une mine sur l'axe Arbinda-Koutougou dans la même région, selon des sources sécuritaires locales.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une montée des attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes et plus de 1,4 million de déplacés internes, selon le gouvernement.
En outre, au total, 478 militaires burkinabè sont morts depuis cette date en défendant l'intégrité territoriale du pays, selon le ministère de la Défense.
Ces attaques ont également causé la fermeture de 2 244 établissements scolaires affectant 304 564 élèves dans plusieurs régions du pays, à la date du 28 mai 2021, selon les autorités.
En outre, les violences ont poussé quelque 17 500 personnes à quitter le pays depuis le début de l'année en cours selon l'ONU.
A ce jour, l'état d'urgence est décrété dans 14 des 45 provinces que compte le pays, afin de faciliter la lutte contre le terrorisme. Depuis 2019, le couvre-feu est instauré dans ces régions et régulièrement prolongé.
Face à cette situation, l'opposition politique du Burkina Faso a menacé, mardi, le gouvernement de descendre dans la rue et de demander la démission du Président Roch Marc Christian Kaboré si dans un mois la situation sécuritaire ne s'améliore pas.
Lundi et mardi, des manifestations spontanées ont eu lieu à Ouagadougou, la capitale et dans plusieurs autres villes pour exiger le départ du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.