AA / Ouagadougou / Dramane Traoré

La Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB) a fermement condamné, lundi, aussi bien les caricatures faites par Charlie Hebdo que les propos tenus par le président français Emmanuel Macron pour les soutenir.

"Insulter autrui, attaquer sa conviction religieuse, ne saurait être qualifié de liberté d'expression", a écrit la FAIB dans une déclaration signée de son président, El hadj Oumarou Zoungrana rappelant que le monde entier a été témoin des propos du président de la République française, Emmanuel Macron, "offensant l'islam et les musulmans sous le prétexte inacceptable d'une liberté d'expression".

La FAIB souligne que "la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) en sa séance du 25 octobre 2018 ne refuse-t-elle pas de considérer la caricature du prophète Mohamed (PSL) comme relevant de la liberté d'expression ?".

Tout en condamnant les violences ayant conduit à des pertes en vies humaines, la FAIB appelle les citoyens du monde à se démarquer de la logique d'une tentative permanente de défiance de l'islam, avec ses lots de confrontations dommageables à la coexistence pacifique entre les peuples.

Selon toujours la FAIB, les caricatures faites par le journal Charlie Hebdo et les propos d'Emmanuel Macron annonçant que son pays ne saurait renoncer aux caricatures religieuses sont une provocation inutile.

"La suite des événements comme tous le savent est marquée par des tensions et des violences exacerbées dans plusieurs pays", a-t-elle indiqué.