Barrage de la Renaissance : L’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie attendus à Kinshasa pour des négociations
- Du 3 au 5 avril

Kinshasa
AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa
Le président congolais Felix Tshisekedi a convié l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) pour un round de dialogue sur le projet de construction du "barrage de la Renaissance".
Les ministres des Affaires étrangères de ces trois Etats devraient se retrouver du 3 au 5 avril à Kinshasa autour du président Tshisekedi et en présence du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ont affirmé à l'Agence Anadolu deux sources officielles à la présidence congolaise et au ministère des affaires étrangères, sous couvert de l'anonymat.
Le chef de l'Etat congolais, qui a pris la présidence tournante de l'Union africaine (UA) depuis février, s’était engagé dès l’entame de son mandat à s’atteler sur cette crise, l’une des principales crises diplomatiques sur le continent.
Les trois pays négocient sans succès depuis près d'une décennie concernant la gestion et le remplissage du réservoir du Grand barrage de la Renaissance qu'Addis Abeba construit sur le Nil bleu.
Le projet de 4,6 milliards USD avait été lancé en 2011. Il est destiné à devenir la plus grande installation hydroélectrique d'Afrique, selon les prévisions Ethiopiennes.
Le projet inquiète intensément l'Egypte quant à la diminution de sa part annuelle des eaux du fleuve (55.5 milliards de m3).
Si l’Éthiopie estime d’un ton souverainiste ne pas avoir à négocier pour ce projet, l’Egypte, le Soudan et les Nations Unies exigent un « accord commun » qui prend en compte les impacts environnementaux à court, moyens et longs termes.
Lors d’une vidéoconférence des chefs d'État et de gouvernements africains, en février dernier, Tshisekedi avait noté qu'il y avait « une volonté de mettre en œuvre des solutions innovantes menant au règlement pacifique des différends entre les pays, notamment pour apporter des pistes de solutions aux problèmes qui opposent actuellement l'Égypte, le Soudan et l'Ethiopie au sujet de la construction du barrage de la Renaissance sur le Nil ».
Tshisekedi s’était déjà rendu dans deux pays concernés par la crise; en Égypte fin janvier, puis en Éthiopie début février.