Bamako: Le Cadre stratégique permanent n'est pas une partie de l'Accord d'Alger
- Une déclaration du ministre malien de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale

Mali
AA/Bamako/Amarana Maiga
Le ministre malien de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix Réconciliation nationale, le Colonel-major Ismaël Wagué,a précisé, dimanche, que le Cadre stratégique permanent (CSP) des mouvements signataires de l'Accord d'Alger n'est pas une partie de l'Accord et ne saurait s'y substituer.
Le Colonel Wagué s'exprimait lors d'une conférence de presse tenue à Bamako après son retour de Rome, en Italie.
En effet, une délégation du Cadre stratégique permanent, composée de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et des mouvements pro-gouvernementaux ainsi du gouvernement s'est rendue à Rome. Sur demande des autorités de Transition du Mali, l’ONG italienne ARA PACIS a initié une réunion de médiation à Rome pour un rapprochement entre le CSP et le gouvernement, ainsi que l’autre tendance de la plate-forme qui n’est pas membre du CSP, avait précisé Mohamed Elmaouloud Ramadane porte–parole de la CMA.
''Cette mission s'inscrit dans le cadre d'une compréhension et d'une recherche de compromis entre les mouvements signataires de l'Accord de paix ,initiateurs du CSP, a indiqué Ismaël Wagué.
Wagué a noté que '' toute discussion dans le cadre de l'Accord se tient au Comité de Suivi de l'Accord (CSA) et dans le cadre de concertation inter-malien sous la direction du ministre de la Réconciliation''.
Wagué a d'abord regretté le manque de compromis entre le gouvernement et les mouvements signataires initiateurs du CSP à Kidal puis à Bamako.
« Le gouvernement a posé certaines conditions et cela à l'issu du déplacement d'une délégation gouvernementale que j'ai dirigée pour les premières discussions concernant ce cadre au niveau de Kidal et aussi on a eu des rencontres à Bamako pour essayer de trouver quel peut être le rôle du gouvernement et le niveau de représentativité. Malheureusement le gouvernement n'a pas pu trouver de consensus », a-t-il fait savoir.
Il a en outre rappelé que « les échanges en Italie ont porté uniquement sur l''intégration du gouvernement qui en prendra la direction, la prise en compte des volets réconciliation et développement permettant de choisir une dénomination finale, la prise en charge du gouvernement de toutes les questions régaliennes et de souveraineté ( Sécurité, défense, diplomatie et finance) et l'élargissement du CSP à d'autres mouvements, aux communautés, aux jeunes, femmes etc ».
A cela s'ajoute l'élaboration d'une charte qui fixera clairement les objectifs du CSP.
En outre, Wagué a annoncé qu'« un accord de principe a été signé par le gouvernement, l'actuel CSP et la Plateforme. L'accord final sur la nouvelle structure sera signé à Bamako entre les parties après une période d'un mois environ qui permettra de finaliser l'architecture définitive de la nouvelle structure ».
« En attendant la finalisation de la nouvelle structure, le gouvernement n'est lié en rien à l'actuel CSP, ne le reconnaît pas et ne le soutien pas », a souligné la même source, ajoutant que « les questions de l'Accord d'Alger, comme la police territoriale et autres, n'ont pas du tout été abordées en Italie et ne figurent pas dans l'accord d'entente qui ne couvre que le CSP »