AA / Khartoum et Istanbul / Adel Abdelrheem, Betul Yilmaz, et Mohammad Sio

Au moins sept personnes ont été tuées mardi dans des frappes de drones menées par les Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire, au Soudan, selon des autorités locales et des sources médicales.

L’administration locale de la ville d’Al-Dabbah, dans le nord du pays, a annoncé que cinq personnes avaient perdu la vie et que plusieurs autres avaient été blessées lorsqu’un drone des FSR a visé les bâtiments d’un collège sur place.

Mohamed Saber Kashkash, président du comité de sécurité de la ville, a accusé les FSR de continuer à « cibler des installations civiles », qualifiant le groupe rebelle de « milice terroriste ».

Par ailleurs, un médecin et son fils ont été tués dans une autre frappe de drone dans l’État du Nil-Est, à l’est de Khartoum, a indiqué dans un communiqué le groupe Sudan Shields Forces, allié de l’armée.

Cette attaque survient quelques heures après que le Sudan Doctors Network, un réseau local de médecins, a accusé les FSR d’avoir tué un autre médecin et blessé ses deux fils dans une frappe de drone ayant visé leur domicile dans le quartier de Sharg En Nile, à Khartoum.

Selon les données du réseau, ces nouveaux décès portent à 233 le nombre de membres du personnel médical tués dans des attaques menées par le groupe rebelle depuis le déclenchement de la guerre au Soudan, en avril 2023.

Le réseau a appelé la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme à tenir les FSR responsables de leurs « crimes continus » contre les civils au Soudan.

Depuis avril 2023, les affrontements entre l’armée soudanaise et les FSR ont fait plus de 20 000 morts et environ 15 millions de déplacés, selon l’ONU et les autorités locales, tandis qu’une étude d’universités américaines estime le bilan réel à près de 130 000 morts.

*Traduit de l'anglais par Wafae El Baghouani