Angola : Arrivée de la dépouille de l'ancien président José Eduardo Dos Santos
- Les funérailles devraient avoir lieu le 28 août, 4 jours après les élections législatives
Kinshasa
AA / Pascal Mulegwa
Le corps de l'ancien président angolais, José Eduardo Dos Santos, décédé en Espagne en juillet, est arrivé samedi soir dans la capitale angolaise Luanda, sur fond d'une campagne électorale tendue qui tient le pays en haleine.
"La dépouille de José Eduardo Dos Santos est arrivée en Angola après une longue période d'attente", a déclaré à la télévision publique angolaise, Marcy Lopes, ministre angolais de l’Administration du territoire.
La télé a diffusé, dimanche, des images montrant un cercueil drapé du drapeau angolais, en train d’être retiré d’un avion de la compagnie aérienne angolaise en provenance de Barcelone.
Plusieurs enfants du défunt président et sa veuve Ana Paula Dos Santos étaient présents à l’aéroport dont l’extérieur était bondé des badauds applaudissant au passage du cercueil transporté dans une voiture.
La dépouille a été emmenée à Miramar, l’ancienne résidence officielle de Dos Santos à Luanda.
Le président, qui a démissionné en 2017 après 38 ans au pouvoir, est décédé le 8 juillet dernier à l'âge de 79 ans dans une clinique de Barcelone. Des semaines d’incertitude ont précédé ce rapatriement sur fond d’une bataille judiciaire.
Les avocats représentant la fille de Dos Santos, Tchize Dos Santos, avaient réussi à demander une autopsie complète invoquant des « circonstances suspectes » présumées de sa mort, sans fournir de preuves. Ils avaient demandé qu'il soit enterré à Barcelone. Un juge espagnol a statué mercredi dernier, arguant que la mort était « naturelle » et excluant tout meurtre.
L'Angola se prépare pour une élection qui sera probablement la plus serrée depuis la première élection multipartite en 1992 dans le pays. Le MPLA, parti de Dos Santos et de l’actuel président Joao Lourenço, a gouverné l'Angola depuis qu'il a obtenu son indépendance du Portugal en 1975.
La veuve de Santos faisait face à l'opposition farouche de sa belle-fille, Tchizé Dos Santos. Celle-ci souhaitait une inhumation en Espagne, accusant l'actuel président de récupérer l'image de son père pour favoriser sa réélection.
Lors de son entrée en campagne, en juillet dernier, João Lourenço, qui dirige le pays depuis 2017, avait appelé à voter pour « honorer la mémoire » du défunt président.
Santos était arrivé au pouvoir en septembre 1979, à la suite du décès du premier président angolais, António Agostinho Neto.
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