Afrique

Angola : 30 morts lors de violentes émeutes, le président déplore les pertes humaines

- Le gouvernement promet un soutien aux entreprises vandalisées lors des pillages survenus pendant la grève de trois jours des chauffeurs de taxi

James Kunda  | 02.08.2025 - Mıse À Jour : 02.08.2025
Angola : 30 morts lors de violentes émeutes, le président déplore les pertes humaines Doğukan Keskinkılıç

Lusaka, Zambie

AA / Lusaka, Zambie / James Kunda

Le bilan des violences en Angola est monté à 30 morts vendredi, alors que le président Joao Lourenço a exprimé sa profonde tristesse face aux pertes humaines causées par la grève de trois jours des chauffeurs de bus et de taxi.

Le nombre de blessés s’élève désormais à 277, dont 110 policiers. Lourenço a dénoncé des “actes de violence, de vandalisme et de pillage” commis par des “citoyens irresponsables”, manipulés selon lui par des “organisations antipatriotiques”.

« Il y a également eu des menaces et des pressions exercées sur des citoyens pacifiques pour les empêcher de se déplacer ou de se rendre au travail, même lorsqu’ils utilisaient leurs propres véhicules et n’étaient pas chauffeurs de taxi. C’est grave, c’est un crime, passible de sanction et condamnable », a déclaré Lourenço dans un discours à la nation.

Il a souligné que ces émeutes avaient provoqué une réduction de l’approvisionnement en biens et services essentiels pour la population ainsi qu’une montée du chômage.

Lourenço a toutefois rappelé qu’“après 23 ans de paix, et alors que le pays célèbre cette année un demi-siècle d’indépendance, toute nouvelle douleur et tout nouveau deuil pour le peuple angolais sont intolérables et inacceptables”.

« Ces actes ne peuvent être perçus que comme du sabotage. Les forces de l’ordre ont clairement agi dans le cadre de leurs missions, et l’ordre a rapidement été rétabli. La vie est revenue à la normale », a-t-il ajouté, annonçant que le gouvernement interviendrait pour soutenir les entreprises dont les activités ont été affectées par les troubles.

Les émeutes, concentrées principalement dans la capitale nationale Luanda, ont éclaté après que les chauffeurs de minibus et de taxi ont protesté contre la hausse du prix du carburant, conséquence de la réduction progressive des subventions engagée par le gouvernement depuis 2023.

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba

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