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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé mercredi qu'il n'y aurait pas de paix au Moyen-Orient sans une solution juste à la question palestinienne fondée sur la légitimité internationale et la création d'un État palestinien avec Jérusalem pour capitale.

Cette déclaration a été faite lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko, qui a entamé mardi une visite en Algérie, la première du genre depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays il y a 30 ans.

Les deux présidents ont tenu des entretiens bilatéraux, qui se sont ensuite élargis aux délégations des deux pays, avant de superviser la signature d'une série d'accords communs.

« En ce qui concerne la question palestinienne, nous avons rappelé qu'il n'y aura pas de paix au Moyen-Orient sans une solution juste qui rétablisse les droits du peuple palestinien sur la base de la légitimité internationale et sans la création d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale », a déclaré Tebboune.

En 1988, l'Algérie a été le théâtre de l'annonce historique de la création de l'État palestinien, lorsque le défunt président Yasser Arafat a déclaré, lors d'un discours devant le Conseil national palestinien réuni dans la capitale algérienne, la création de l'État de Palestine sur les frontières occupées en 1967, avec pour capitale Jérusalem-Est.

Suite à cette déclaration, 83 pays ont rapidement reconnu l'État de Palestine.

Concernant la situation en Libye, Tebboune a précisé qu'il avait réaffirmé avec Loukachenko la nécessité d'une solution pacifique, par le consensus et le dialogue entre les Libyens, par des élections et par le rejet de toute ingérence étrangère.

Il a indiqué que la rencontre avait également porté sur les derniers développements du conflit russo-ukrainien et ses répercussions régionales et internationales.

Le président algérien a déclaré que « la vision commune des deux pays est la nécessité de promouvoir le dialogue et les négociations comme moyen d'éviter l'escalade et de parvenir à une solution pacifique fondée sur la coopération internationale et la Charte des Nations unies ».

- Les relations de partenariat et d'amitié entre les deux pays

Au niveau bilatéral, le président Tebboune a confirmé que les deux pays avaient convenu « d'encourager le partenariat et l'investissement dans les secteurs de l'agriculture, de la santé animale, de l'énergie, de la recherche scientifique et de l'industrie pharmaceutique ».

Il s'est déclaré satisfait de la signature de plusieurs accords de coopération, les qualifiant de « prometteurs pour le partenariat entre l'Algérie et la Bélarus ».

Tebboune a déclaré que les discussions avec Loukachenko avaient porté sur les grandes lignes d'une feuille de route prévoyant une coopération multisectorielle pour la période 2026-2027.

La télévision algérienne officielle a indiqué que les deux présidents avaient supervisé la signature d'une déclaration commune visant à renforcer les relations de partenariat et d'amitié entre les deux pays.

Ils ont également supervisé la signature de 10 accords et protocoles d'accord, couvrant les domaines de l'industrie, de la santé, de l'agriculture, de la recherche scientifique et de la coopération militaire et technique entre les gouvernements des deux pays.

En avril dernier, les deux pays ont tenu la première réunion de la commission mixte supérieure à Minsk, la deuxième session devant être accueillie par l'Algérie dans les prochains jours, selon l'annonce faite par le président Tebboune.

Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint environ 34 millions de dollars au cours des huit premiers mois de cette année, a annoncé lundi la ministre algérienne du Commerce, Amal Abdellatif, lors de l'ouverture du Forum économique algéro-biélorusse.

* Traduit de l'arabe par Mariem Njeh