Algérie-Espagne : « Les deux pays partagent la même approche dans la lutte contre la migration illégale »
- Les deux pays ont décidé également, selon le ministre algérien, de « réactiver le protocole de coopération en matière de la circulation des personnes et du retour des migrants clandestins ».

Alger
AA / Alger / Aksil Ouali
L’Algérie et l’Espagne partagent « la même approche en matière de lutte contre la migration clandestine », a affirmé, ce lundi à Alger, le ministre algérien de l’Intérieur et des Transports, Saïd Sayoud. « L’Algérie et l’Espagne partagent la même vision et la même approche en matière de lutte contre la migration illégale », a-t-il affirmé à l’issue d’une réunion coprésidée avec son homologue espagnol, Fernando Marlaska-Grande Gómez, qui effectue une visite de travail en Algérie.
Les deux pays ont décidé également, selon le ministre algérien, de « réactiver le protocole de coopération en matière de la circulation des personnes et du retour des migrants clandestins ». Dans ce sens, Alger et Madrid se sont mis d’accord pour poursuivre les efforts de coopération pour la récupération de sept mineurs algériens ayant quitté illégalement l’Algérie, en été dernier à bord d’un bateau de pêche, pour rejoindre les côtes espagnoles.
« Les autorités algériennes ont fourni toutes les informations demandées par la justice espagnole », a expliqué Saïd Sayoud. Le responsable algérien est revenu longuement sur la politique algérienne en matière de lutte contre l’émigration clandestine et les réseaux criminels qui l’exploitent.
Selon lui, « tout comme l’Espagne, l’Algérie est concernée aussi par ce phénomène », en tant que pays de transit pour « les flux migratoires en provenance du Sahel, de l’Afrique subsaharienne et même d’Asie ». « En 2024, les différents services de sécurité ont réussi à stopper l’arrivée en Afrique du Nord et en Europe de près de 100 000 mille migrants. Plus de 82 000 migrants clandestins ont été également renvoyés dans leurs pays d’origine en 2025, dans le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux », a-t-il, affirmé.
De plus, a-t-il enchaîné, dans le cadre de la coopération avec le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour le retour volontaire, « 8 500 migrants ont regagné leurs pays d’origine en 2024, et 7 000 autres en 2025 ».
« Cela prouve que l’Algérie n’utilise pas la migration clandestine comme une carte de pression avec les pays d’accueil comme l’Espagne et l’Europe en général », a-t-il soutenu.
Pour sa part, le ministre espagnol de l’Intérieur a affirmé « l’Algérie est un partenaire clé et stratégique pour son pays », et que « les défis communs auxquels sont confrontés les deux pays nécessitent une coopération, une coordination et la recherche de nouvelles approches qui les servent tous deux ».
Il a salué aussi « les efforts des autorités algériennes en matière de lutte contre la migration clandestine, de respect des droits de l’homme et de lutte contre les réseaux criminels ».
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