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Algérie : vers l'application de la peine capitale après un moratoire de 25 ans

- Selon une déclaration du ministre algérien de la Justice, Belkacem Zeghmati, lors d'une séance parlementaire consacrée à l'examen d'un projet de loi pour la lutte contre les délits d'enlèvement de mineurs.

1 23  | 13.11.2020 - Mıse À Jour : 13.11.2020
Algérie : vers l'application de la peine capitale après un moratoire de 25 ans

Algeria

AA / Alger

L'Algérie a évoqué, jeudi, le retour de la peine de mort dans le but de dissuader les auteurs de certains crimes, après plus de 25 ans de moratoire.

C'est ce qui ressort de la déclaration du ministre algérien de la Justice, Belkacem Zeghmati, lors d'une séance parlementaire tenue, jeudi, pour examiner un projet de loi relatif à la lutte contre les enlèvements d'enfants, d'après un communiqué rendu public par l'Assemblée populaire nationale (première chambre du Parlement).

En effet, l'Algérie a, récemment, enregistré un nombre croissant d'enlèvements et de meurtres dont les victimes sont des mineurs, chose qui a poussé les autorités à promulguer une nouvelle législation pour dissuader les auteurs de ces crimes.

"La peine de mort existe dans la loi. Ne soyez donc pas surpris si elle est appliquée à l'avenir, si besoin il y a", a menacé Zeghmati. Et d'ajouter: "Des négociations sont en cours, sur les plans national et international entre ceux qui appuient et ceux qui rejettent le retour à la peine capitale".

Il a poursuivi disant que l'Algérie était un État souverain, libre d'appliquer la peine de mort, et que rien n'est en mesure d'entraver son application, en allusion à la pression exercée par les organisations internationales des droits de l'Homme pour l'abolition de cette peine.

Zeghmati a, en outre, fait savoir que l'Algérie n'avait signé ni ratifié aucun accord international interdisant le recours à la peine de mort. Elle sera appliquée si nécessaire, selon lui.

L'Algérie a, depuis 1993, suspendu la peine de mort, en raison d'accusations locales et internationales selon lesquelles les autorités se seraient, à l'époque, vengées de l'opposition en prononçant plus de 1 000 condamnations à mort.

*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni

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