AA / Algerie / Aksil Ouali

Le président du parti tunisien, Qalb Tounes et candidat à la présidentielle de 2019 en Tunisie, Nabil Karoui et son frère Ghazi, incarcérés depuis le 4 septembre dernier en Algérie, ont été remis en liberté.

L’information a été donnée, lundi soir, par le quotidien régional algérien, Akhir Saa, en citant des sources bien informées. La décision, ajoute le journal, bénéficie également à quatre Algériens, dont une femme, poursuivis et incarcérés dans la même affaire ( de franchissement illégal des frontières).

Selon la même source, les six concernés resteront, cependant, à la disposition de la justice algérienne qui poursuivra son enquête pour élucider cette affaire. Une enquête qui sera désormais confiée au juge d’instruction près le pôle pénal du tribunal d’Alger.

Selon la chaîne de télévision privée, El Hayat TV, les « frères Karoui ont présenté au Tribunal de Constantine des garanties pour répondre aux futures convocations des juges ».

Jusqu’à mardi à 14h GMT, l’information n’a pas été démentie par les autorités judiciaires algériennes. Les frères Karoui, rappelons-le, ont été arrêtés à Tébessa, à la frontière entre l’Algérie et la Tunisie, et poursuivis pour « franchissement illégal des frontières ».

Présentés, le 4 septembre dernier, devant le juge d’instruction près le tribunal de Tébessa, les deux hommes et leurs complices ont été placés sous mandat de dépôt.

En Tunisie, Nabil Karoui avait des démêlées avec la justice. Il aurait ainsi décidé de fuir son pays discrètement pour fuir « l’opération mains propres déclenchée le 25 juillet dernier dans leur pays ».

Le président de Qalb Tounes et son frère sont accusés en Tunisie «d’évasion fiscale », de «corruption » et de « blanchiment d’argent ».