Algérie : Tebboune réhabilite le plus célèbre comédien algérien
-Athmane Ariouat (71 ans) n’a jamais bénéficié d’un hommage officiel et est absent de la scène artistique depuis 18 ans, en raison, selon des observateurs, de problèmes avec la censure durant les mandats de Bouteflika.
Algeria
AA / Alger / Houcemeddine Islèm
Le président algérien, Abdelmajid Tebboune, a réhabilité le plus célèbre comédien algérien, Athmane Ariouat (71 ans), en lui décernant la médaille de la plus haute décoration nationale.
En dépit de sa grande popularité en Algérie, Ariouat n’a pas bénéficié d’un hommage officiel auparavant, et est loin de la scène artistique depuis 18 ans, après que des informations aient circulé au sujet de problèmes avec la censure durant l’ère du président démissionnaire, Abdelaziz Bouteflika (1999 – 2019).
Figure dans le plus récent numéro du Journal officiel de la République algérienne (JORA) un décret présidentiel datant du 30 juin dernier, au sujet de l’octroi de la décoration à Ariouat.
Il est écrit dans le décret que le président Tebboune décore de la médaille de l’Ordre du mérite national au rang de « Achir » aussi bien à l’artiste-acteur Athmane Ariouat et au musicien (Malouf) disparu Kaddour Darsouni, décédé le 20 avril dernier, à l’âge de 93 ans.
La médaille de l’Ordre du mérite national au rang de « Achir » est la plus haute décoration nationale décernée par l’Etat algérien à des civils ou à des militaires, en signe de reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la promotion et au renforcement de la patrie.
Athmane Ariouat est un acteur algérien né le 24 septembre 1948, dans la ville de M’doukal de la province de Batna (est).
A l’âge de dix ans, Ariouat est venu s’installer avec sa famille dans la capitale Alger.
La célébrité et la renommée de Ariouat a débuté, durant la décennie des années 80, en interprétant le rôle de Cheikh Bouamama, l’un des chefs de la Résistance populaire algérienne contre la colonisation française (1830 – 1962), et en participant à une comédie intitulée « Le taxi el-mekhfi » (Le taxi caché), du réalisateur disparu Benamor Bakhti.
Il a, également, participé à d’autres comédies et films à caractère social, tels que « Une famille quelconque » (1990), « Deux femmes » (1992), réalisés par Ammar Tribèche, et au long métrage « Carnaval dans un village », du réalisateur Mohamed Oukaci, qui a réalisé un franc et inédit succès.
En 2002, Ariouat a entamé la préparation du film « Les années pub », mais ce travail n’a pas abouti à cause de différends portant sur la censure, selon des informations apparues à l’époque dans les médias locaux.
Depuis 2002, et sous le mandat de Bouteflika, Ariouat n’est apparu dans aucun film qu’il s’agisse du cinéma ou de la télévision. Il refuse, également, d’apparaître dans les médias bien qu’il ait reçu plusieurs offres de producteurs et de réalisateurs.
Des protestations populaires ont contraint Bouteflika à la démission de la Présidence, en date du 2 avril 2019. Tebboune avait remporté la première élection présidentielle depuis, le 12 décembre dernier.
*Traduit de l'Arabe par Hatem Kattou
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