AA / Alger

Le président algérien Abdelmajid Tebboune a déclaré que le message de son pays assurant "que Tripoli est une ligne rouge" avait atteint les destinataires concernés, soulignant que l'Algérie était "prête à intervenir" pour empêcher la chute de la capitale libyenne.

Ces propos ont été proférées dans des extraits publiés par la chaîne satellite Al-Jazeera, mardi, lors d'une interview réalisée avec le président algérien, dont l'intégralité sera diffusé à une date ultérieure.

Tebboune a affirmé dans son discours à Al-Jazeera, que "l'Algérie était prête à intervenir d'une manière ou d'une autre pour empêcher la chute de Tripoli, et lorsqu'elle a annoncé que Tripoli était une ligne rouge, elle prenait à cœur ces propos... le message a atteint les destinataires concernés".

En janvier 2020, le président algérien avait déclaré, lors de sa rencontre avec Fayez Al-Sarraj, l'ancien chef du gouvernement libyen d'union nationale, que "Tripoli est considérée par l'Algérie comme une ligne rouge", en réponse à la tentative de la milice Khalifa Haftar de contrôler la capitale libyenne.

Tebboune a ajouté que son pays "a rejeté le fait que Tripoli soit la première capitale arabe et maghrébine occupée par des mercenaires".

Concernant la position de son pays sur l'établissement de relations avec Israël, Tebboune a souligné que "la position sur la question palestinienne ne change pas avec le temps ou l'impuissance".

Il a expliqué qu'il existe "un accord arabe sur le principe de la terre contre la paix, et que l'Algérie est attachée à cette position", ajoutant : "Mais aujourd'hui il n'y a ni paix ni terre, alors pourquoi la normalisation ?"

Auparavant, Tebboune avait souligné dans plusieurs déclarations, commentant l'établissement de relations par les pays arabes avec Tel-Aviv, que "la cause palestinienne est sacrée pour l'Algérie, et il n'y aura pas de relations avec Israël sans l'établissement d'un État palestinien avec Jérusalem comme son Capitale".

*Traduit de l’arabe par Issa Aliou