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Algérie : Reddition d’un terroriste, au maquis depuis...24 ans

- Il était en possession d'un pistolet mitrailleur de type kalachnikov, de deux chargeurs garnis et d'une paire de jumelles, précise le ministère algérien de la Défense.

Lassaad Ben Ahmed  | 11.06.2018 - Mıse À Jour : 11.06.2018
Algérie : Reddition d’un terroriste, au maquis depuis...24 ans

Algeria

AA / Alger / Tarik Zaidi

Un terroriste, qui avait rejoint le maquis en 1994, s’est rendu aux autorités militaires algériennes à Jijel, ville côtière située à 320 km à l'est de la capitale, a indiqué, dimanche, un communiqué du ministère de la Défense.

Ce terroriste s’est rendu à la suite d'un appel de sa femme, laquelle s’était déjà rendue en compagnie d’une famille composée d’une dizaine de membres en avril dernier aux autorités, selon cette source.

«(...) En réponse à l'appel de sa femme « F. Sara », qui s'était rendue aux autorités militaires parmi la famille du terroriste « F. Salah », le 26 avril 2018, le terroriste « O. Farid », dit « Abou Moussa » s'est rendu, aujourd'hui 10 juin 2018, aux autorités militaires de Jijel », note le communiqué.

Il était en possession d'un pistolet mitrailleur de type kalachnikov, de deux chargeurs garnis et d'une paire de jumelles, précise la même source.

L'assaillant avait rallié les groupes terroristes en 1994, révèle encore le communiqué.

Zone montagneuse et très boisée de l’Est de l’Algérie, la région de Jijel était le fief de l’armée islamique du salut (AIS), aujourd’hui dissoute, bras armé du Front islamique du salut (ex FIS), également dissout.

Ce parti avait engagé l’action armée après l’arrêt du processus électoral en 1992, le premier scrutin pluraliste depuis l’indépendance du pays, dans lequel il avait raflé la majorité des sièges au parlement.

Après l’adoption, par référendum populaire, de la loi sur la concorde civile en 1999, l’AIS a été dissoute et nombre de ses éléments ont décidé de quitter le maquis.

Cette loi visait à réintégrer dans la vie civile ceux qui ont manifesté leur volonté de renoncer à la violence armée.

Elle sera confortée en 2005 par la loi «Charte pour la paix et la réconciliation nationale », adoptée également par référendum populaire, qui prévoit l’abandon des poursuites judiciaires et l’extinction des peines contre tous ceux qui déposeraient les armes à l’exception des auteurs de viols et d'attentats à l'explosif dans les lieux publics.

Plus de 6 000 terroristes ont abandonné, depuis, le maquis et regagnent leurs foyers, selon les chiffres de la commission de suivi de l’application de la charte.

Jusqu'à ce jour, des redditions continuent à être enregistrées.

Selon le bilan de l’armée pour le mois de mai dernier, 17 terroristes se sont rendus, alors que quatre ont été arrêtés et deux abattus.

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