AA / Alger / Tarik Zaidi

Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN),- parti majoritaire à l’assemblée-, Djamel Ould Abbes, a annoncé que le président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika sera le candidat du parti lors de l’élection présidentielle prévue en avril 2019.

Djamel Ould Abbes s'exprimait dimanche à l'agence d'information algérienne, APS.

Agé de 81 ans et affaibli par un AVC depuis 2013 qui a affecté son élocution et sa mobilité, Abdelaziz Bouteflika ne s’est pas encore exprimé sur la question.

«Le Président Bouteflika, également président du parti, est le candidat du FLN à l’élection présidentielle prévue en 2019 », a déclaré Djamel Ould Abbes à l’agence officielle APS.

«Cette candidature est une revendication de tous les cadres et militants du FLN sur l'ensemble du territoire national », a-t-il expliqué.

Arrivé au pouvoir en 1999, Abdelaziz Bouteflika, s’il venait à annoncer sa candidature, va briguer un cinquième mandat.

La veille, c’est un autre parti, le Rassemblement national démocratique (RND), du premier ministre Ahmed Ouyahia, deuxième force politique à l’assemblée avec 100 députés qui a appelé le président algérien à briguer un nouveau mandat.

«L'appel adressé au président de la République pour se porter candidat à un cinquième mandat est un choix bien réfléchi, en mesure d'approfondir le processus démocratique, consolider le pluralisme politique et le rôle de la classe politique, y compris l'opposition, dans le cadre d'une démocratie apaisée », a affirmé le porte-parole du RND, Seddik Chihab lors d’une réunion avec les cadres du parti.

Selon les médias, il a appelé les militants du parti à travailler en vue d'« expliquer et sensibiliser les citoyens sur les motifs à l'origine de ce choix de continuité adopté par le Rassemblement ».

Dimanche, une des puissantes fédérations du plus grand syndicat du pays, l’union générale des travailleurs algériens (UGTA), proche du pouvoir, la fédération des travailleurs du textile et du cuir, a adopté une motion appelant le président algérien à «poursuivre son immense œuvre qui a généré et générera encore des avancées majeures qu'elles soient économiques, sociales, démocratiques ou républicaines ».

L’opposition, dans ses diverses tendances, ne s’est pas encore prononcée.