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Algérie : Peine confirmée en appel pour le frère-conseiller de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika

- Le juge près la Cour d’Alger a prononcé son verdict, ce mardi, en confirmant les sentences infligées en appel contre l’ensemble des accusés poursuivis pour « blanchiment d’argent issu de la corruption ».

Ekip  | 03.05.2023 - Mıse À Jour : 03.05.2023
Algérie : Peine confirmée en appel pour le frère-conseiller de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika

Algeria


AA/Alger/Aksil Ouali

La cour d’appel d’Alger a confirmé, ce mardi, le verdict prononcé en première instance contre le frère et ex-conseiller de l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika (décédé en septembre 2021), Saïd Bouteflika, poursuivi pour « blanchiment d’argent, issu de la corruption ». Le juge près cette cour a prononcé, en effet, son verdict concernant le procès en appel qui s’est tenu, sur plusieurs jours, durant la semaine dernière en confirmant les peines pour l’ensemble des accusés.

Ainsi, Saïd Bouteflika, en détention depuis 2019, a écopé de 12 ans de prison ferme et une amende de 58 mille dollars. Contrairement au procès en première instance qui s’est déroulé en février dernier au tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, où l’ancien homme fort du régime Bouteflika avait refusé de répondre aux questions du juge, il s’est défendu devant la Cour en plaidant « son innocence ».

Jugés dans la même affaire, plusieurs hommes d’affaires réputés pour leur proximité avec le régime du président Bouteflika ont vu également leurs condamnations confirmées. Deux d’entre eux ont eu la même sentence que celle infligée à Saïd Bouteflika, en l’occurrence Ali Haddad et Ahmed Mazouz.

La plus lourde peine a été prononcée à l’encontre de l’homme d’affaires Mahiedine Tahkout, condamné à 15 ans de prison ferme. Les frères Kouninef (Réda, Abdelkader, Karim et Noah-Tarek), qui étaient aussi des puissants hommes d’affaires sous Bouteflika, ont écopé de 10 ans de prison ferme. En fuite à l’étranger, leur sœur, Souad Kouninef a été condamnée par contumace à 15 ans de prison avec confirmation du mandat d’arrêt international lancé contre elle.

Le juge près la Cour d’Alger a également reconduit les mêmes sanctions contre l’homme d’affaires Mohamed Bairi (8 ans de prison), les frères Mahiedine Tahkout (Hamid Rachid et Nacer) 5 ans de réclusion, et l’ancien député Tahar Missoum (2 ans de prison ferme). En revanche, la Cour d’Alger a réduit les peines pour le fils d’Ali Haddad, Ghilas Haddad, et la fille de l’homme d'affaires Ahmed Maazouz.

Ghilas Haddad avait été accusé d’implication dans une tentative de paiement par son père d’un cabinet de lobbying américain pour le faire sortir de prison. Parmi les accusés, il y aussi Aboud Achour, ancien PDG de la Banque nationale d’Algérie (BNA), condamné, pour à 2 ans de prison ferme et une amende de plus de 3600 dollars. Le juge près la Cour d’Alger a prononcé également des peines allant d’une année de prison avec sursis à 10 ans de prison ferme à l’encontre d’autres accusés alors que d'autres ont été relaxés.

Il a aussi obligé les condamnés à payer solidairement une amende de 400 milliards de dinars (2,93 milliards de dollars) au Trésor public.

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