Algérie: nouvelles mesures gouvernementales pour limiter les importations

Alger
AA/Alger/Aksil Ouali
Le gouvernement algérien a pris de nouvelles mesures visant à réduire la facture des importations, tenter de faire baisser le déficit commercial et sauvegarder les réserves de change qui ont sensiblement fondu.
Ces décisions, énoncées dans une nouvelle note adressée à l'association des banques et établissements financiers (ABEF), interviennent après l'interdiction de l'importation de plusieurs produits alimentaires et industriels.
Ces nouvelles mesures risquent d'impacter les producteurs. De quoi s'agit-il ? Selon l'ABEF, cette note, datée du 7 octobre, porte sur l'interdiction de toute opération d’importation classée sous la position tarifaire « Autres ».
De ce fait, l'ABEF a instruit les banques et les établissements financiers de « surseoir à la domiciliation de toute opération d’importation sous la rubrique " Autres" et de veiller à la stricte application de cette mesure ».
Cette mesure, indique la même source, a été prise sur initiative du ministère du Commerce qui a fait part au Premier ministre des mesures au « titre de l’encadrement et de la rationalisation des importations ».
Elle est expliquée par le souci «d’encadrement » et de « rationalisation des importations », sans toutefois préciser le montant de la facture importée par l’Algérie, sous la rubrique « Autres ».
La nouvelle décision du gouvernement algérien ne s’applique pas, cependant, aux entreprises, sociétés et offices publics actifs dans le domaine de l’importation pour la revente en l’état.
De même pour les sociétés importatrices de médicaments et de matériel médical. Seules les entreprises de production seront touchées directement par cette mesure.
Ces dernières doivent, ainsi, passer par les sociétés d’importation pour la revente en l’état afin d'importer des produits classés sous la rubrique « Autres » du tarif douanier algérien.
Descendre sous la barre de 30 milliards de dollars d'importation
En multipliant ces décisions, les autorités algériennes visent à réduire la facture des importations et descendre sous la barre des 30 milliards de dollars annuellement.
Parallèlement, le gouvernement algérien veut réaliser un équilibre de sa balance commerciale, en augmentant aussi ses exportations hors hydrocarbures, qui s'élèvent à 4,5 milliards de dollars, selon les derniers chiffres communiqués par le président, Abdelmadjid Tebboune.
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