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Algérie : nouvelles manifestations d’étudiants pour réclamer le changement

«Système dégage», «étudiants en colère, nous refusons Bedoui et Bensalah » ou encore « pas d’élections organisées par les gangs », sont autant de slogans scandés par les étudiants.

1 23  | 07.05.2019 - Mıse À Jour : 09.05.2019
Algérie : nouvelles manifestations d’étudiants pour réclamer le changement

Algeria

AA/Alger/ Tarik Zaidi

Plusieurs milliers d’étudiants ont de nouveau marché mardi dans plusieurs villes d’Algérie pour réclamer le « départ du système » et le « changement », selon plusieurs sources médiatiques.

A Alger, environ dix milles étudiants issus de plusieurs facultés ont organisé une marche au centre ville, sur quelques centaines de mètres, avant d’organiser un grand rassemblement devant la grande poste, monument emblématique et point de chute de tous les manifestants depuis le 22 février dernier.

Pendant plus de trois heures, les étudiants, dont beaucoup redoutaient le fléchissement avec l’arrivée du mois sacré de Ramadhan, ont scandé des slogans hostiles au régime et brandis des banderoles appelant au départ de «Bensalah et de Bedoui ».

Chef d’Etat intérimaire depuis le 09 avril dernier, Abdelkader Bensalah, ex président du Sénat, dont le départ est réclamé par le peuple algérien depuis le début des manifestations, a de nouveau appelé dimanche, la veille du début de Ramadhan, au « dialogue » et a montré son attachement à la tenue d’une élection présidentielle anticipée, rejetée par les contestataires, pour le 04 juillet prochain.

Contesté également, le Premier ministre, Nouredine Bedoui, lui, depuis sa nomination le 11 mars dernier, ne s’affiche plus en public et ses ministres sont souvent malmenés par la population lors de leurs tentatives de visites sur le terrain.

«Système dégage», «étudiants en colère, nous refusons Bedoui et Bensalah » ou encore « pas d’élections organisées par les gangs », sont autant de slogans scandés par les étudiants.

Des manifestations similaires ont eu lieu également dans plusieurs wilayas (gouvernorats) du pays, comme Oran, grande métropole de l’Ouest, Sidi-Bel-Abbès (Ouest), Mostaganem (Ouest), Constantine (Est), Bejaia (centre-Est), Boumerdes ou encore Tizi-Ouzou (centre), selon plusieurs médias.

Cette manifestation des étudiants, la 11éme depuis le début du soulèvement populaire, le 22 février, intervient dans la foulée d’une série d’arrestations d’hommes réputés proches du pouvoir de Bouteflika ou soupçonnés d’avoir trempés dans des affaires de corruption.

Dernières arrestations en date: celles des deux anciens patrons des services de renseignements, Mohamed Mediene, alias Toufik, Athmane Tartag et celle de Said Bouteflika, le jeune frère du président déchu, accusés d’ « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat ».

Mais pour nombre d’Algériens, tant qu’ils ne partent pas « tous », allusion à toutes les figures incarnant le système en place, la contestation se poursuivra.

Une manifestation est annoncée pour vendredi prochain.


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