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Algérie/locales anticipées: 34% des candidatures rejetées par l’autorité des élections

Ekip  | 02.11.2021 - Mıse À Jour : 02.11.2021
Algérie/locales anticipées: 34% des candidatures rejetées par l’autorité des élections

Alger


AA/Alger/Aksil Ouali

En Algérie, l’autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a communiqué, ce mardi 2 novembre, ses chiffres concernant la préparation des élections locales anticipées du 27 novembre prochain.

A la veille du lancement officiel de la campagne électorale, prévu jeudi 4 novembre, l’instance présidée par Mohamed Charfi a fait part d’un important rejet de candidatures, après traitement des dossiers déposés par des partis et des indépendants.

Selon les chiffres, disponibles sur le site de l’ANIE, 34% des dossiers ont été rejetés pour diverses raisons, soit 371.101 candidatures. L’autorité des élections indique avoir reçu 1.100.634 dossiers, dont 66% ont été acceptés (727.938 candidatures).

L’autorité des élections a fait également part d’une progression de 0,8% de la taille du corps électoral (+ 195.127 nouveaux inscrits) qui passe à 23 717 479 électeurs, dont 12,8 millions d’hommes et 10,8 millions de femmes.

Le rejet massif des candidatures a été vivement critiqué par des partis politiques engagés dans la course électorale, dont le Front des forces socialistes (FFS) et le mouvement de la Société pour la paix (MSP). Ces derniers ont dénoncé une « gestion sécuritaire » des dossiers de candidatures, estimant que leurs candidats ont « été éliminés sur la base d’enquêtes des services de sécurité » et pour des motifs « imaginaires en relation avec leurs activités politiques ».

Les partis contestataires ont mis en cause le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, qui, selon eux, « s’est soumis aux services de sécurité » pour éliminer « les meilleurs candidats, dont ceux qui étaient déjà élus au niveau de leurs Assemblées locales respectives ». Une accusation rejetée par le concerné, lors d’une conférence de presse animée, dimanche dernier à Alger.

« Nous avons appliqué la loi », a-t-il déclaré, en mettant en avant l’article 184 du code électoral fixant les conditions d’éligibilité. Cette disposition stipule, dans son dernier alinéa que le candidat ne doit pas « être reconnu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales ».

Selon Mohamed Charfi, l’ANIE a introduit 334 recours auprès du Conseil d’Etat pour invalider des dossiers ayant été acceptés par des tribunaux administratifs. Pour la première fois dans l’histoire des élections en Algérie, dans 8 communes dans les wilayas de Kabylie, Tizi Ouzou et Bejaia (à l’est d’Algérie), aucune liste de candidatures n’a été enregistrée par l’ANIE en raison de l’incapacité des partis à trouver des candidats dans cette région où le taux de participation aux dernières législatives anticipées était de 0,3%.

Selon le président de l’ANIE, dans 45 communes à travers le territoire national, seulement une liste de candidature a été enregistrée. Mais l’élection sera maintenue dans ces communes, selon Mohamed Charfi, qui rappelle les dispositions du code communal qui prévoit des dispositions pour remédier aux cas d’absence de candidats.

Selon ce texte, la gestion des affaires de la commune qui ne dispose pas d’Assemblée populaire sera confiée à administrateur désigné par les autorités, en attendant l’organisation de nouvelles élections.

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