
Algeria
AA/ Alger / Aksil Ouali
Le gouvernement algérien veut réduire sa facture d’importation des produits alimentaires de 2 milliards de dollars à l’horizon 2024. Cet objectif a été annoncé, mardi, par le ministre algérien de l’agriculture, Abdelhamid Hemdani, à l’ouverture des travaux d’une rencontre organisée à Alger, sous le thème « pour un investissement attractif et durable ».
Le ministre cite notamment les produits céréaliers, les récoltes d’oléagineux, de fourrage et de sucrière. Faisant face à un effondrement de ses réserves en devise, en raison de la chute des prix du pétrole sur le marché mondial depuis 2014, les autorités algériennes décident de limiter leurs importations, tout en encourageant l’investissement dans différents secteurs productifs, en particulier l’agriculture.
Selon Abdelhamid Hemdani, « malgré les difficultés induites par la crise sanitaire de la Covid-19 et la sécheresse, le secteur de l’agriculture a pu réduire les importations de 435 millions de DA (3,7 millions de dollars) ». « Et cela grâce aux projets et aux programmes entamés sur le terrain », explique-t-il, en se félicitant du classement de l’Algérie « par des organisations internationales comme le seul pays stable en Afrique et au Maghreb, sur le plan alimentaire, au même niveau des Etats européens et d’Amérique, en réduisant le taux de famine à moins de 2,5% pendant l’année en cours ».
34,4 milliards d’importations en 2020
Alors que les exportations des hydrocarbures sont l’unique source de devise du pays, le gouvernement algérien ambitionne d’inverser la donne en faisant des secteurs de l’agriculture, du tourisme et de l’industrie de nouveaux leviers économiques du pays. Durant les neufs premiers mois de l’année en cours, estime Abdelhamid Hemdani, le secteur agricole « a contribué à hauteur de 12,4% au Produit intérieur brut (PIB), avec une valeur de production équivalente à 25 Mds USD et 2,6 millions d’emplois créés ».
En 2020, s’est félicité le Président Abdelmadjid Tebboune en août dernier, l’Algérie a réussi à réduire sa facture d’importation, tous produits confondus, de 18% pour s’établir à 34,4 milliards de dollars. Cette facture s’établissait, durant les 10 dernières années, à plus de 60 milliards de dollars par an, y compris les services.
Mais à l’époque, le pays a engrangé un important matelas de devises, grâce à ses exportations de pétrole et de gaz. Il a même réussi à constituer des réserves de changes ayant avoisiné les 200 milliards de dollars.
Cependant, la baisse continue des prix du pétrole, depuis le début de l’année 2014, a contraint les autorités algériennes à puiser dans les réserves en devise pour financer les importations, la réalisation des infrastructures et le paiement des salaires des fonctionnaires. Au premier semestre de l’année en cours, les réserves de charge de l’Algérie, selon les chiffres donnés par le Président Tebboune, s’établissaient à 44 milliards de dollars, contre 55 milliards de dollars en 2019.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.