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Algérie-France : Emmanuel Macron invite Abdelmadjid Tebboune au sommet Union européenne-Union africaine de février 2022

- Lors d'un entretien téléphonique entre les deux dirigeants, annonce un communiqué de la Présidence algérienne

Majdi Ismail  | 29.01.2022 - Mıse À Jour : 31.01.2022
Algérie-France : Emmanuel Macron invite Abdelmadjid Tebboune au sommet Union européenne-Union africaine de février 2022

Alger

AA/Alger/Aksil Ouali

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a reçu, ce samedi 29 janvier, un appel téléphonique de son homologue français, Emmanuel Macron, qui l’a invité, officiellement, au prochain sommet Union européenne (UE) - Union africaine (UA) prévu, les 17 et 18 février prochains à Bruxelles, en Belgique. La France, rappelons-le, assure actuellement la présidence tournante de l’UE.

« Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu aujourd’hui un appel téléphonique de son homologue français, Emmanuel Macron. Lors de cette communication, les deux présidents ont évoqué les relations bilatérales. À cette occasion, le président français a invité le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune à prendre part au sommet Union africaine - Union européenne », a indiqué un communiqué de la Présidence algérienne.

Selon la même source, les deux hommes « ont, en outre, évoqué lors de cette communication les perspectives de la tenue du Haut comité sectoriel intergouvernemental ». Pour rappel, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron ne se sont pas parlés directement, depuis, le début du mois d’octobre 2021.

Les deux pays ont traversé, durant cette période, une crise diplomatique suscitée par les propos du chef de l’Etat français qualifiant « le régime algérien de politico-militaire dur qui se nourrit de la rente mémoriel », tout en jetant « le doute sur l’existence de la Nation Algérienne avant la colonisation française », en 1830.

Ces propos tenus le 30 septembre 2021 lors d’une rencontre avec des étudiants issus de l’immigration et rapportés par le quotidien français Le Monde, ont provoqué l’ire des autorités algériennes.

Alger avait décidé de rappeler son ambassadeur à Paris et d’interdire le survol du territoire algérien aux avions militaires français en partance au Mali dans le cadre de l’opération « Barkhane ». Abdelmadjid Tebboune avait jugé « très graves » les propos d’Emmanuel Macron.

« On ne touche pas à l’histoire d’un peuple, on n’humilie pas les Algériens », avait-il affirmé lors d’un entretien accordé, le 5 novembre, au magazine allemand Der Spiegel. La tension diplomatique atteint ensuite son paroxysme, au point que le chef de l’Etat algérien a décliné une invitation d’Emmanuel Macron pour prendre part à la conférence internationale sur la Libye, tenue le 12 du même mois à Paris.

Ayant jugé que « les conditions n’étaient pas réunies » pour une présence personnelle de Abdelmadjid Tebboune lors de cette rencontre, Alger a dépêché, toutefois, son chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra, pour la représenter à cette occasion.

Le dégel des relations entre les deux pays n’est intervenu qu’au début du mois de décembre dernier, lorsque le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian s’était rendu, dans le cadre d’une visite surprise, à Alger où il a été reçu par le président Algérien. Quelques jours après cette visite, Alger a autorisé le retour de son ambassadeur à Paris.

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