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Algérie : Des organisations, des personnalités et des militants alertent sur la situation des droits de l'homme

- Dans un document rendu public à la veille du 73e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme de l'ONU

Fatma Bendhaou  | 09.12.2021 - Mıse À Jour : 13.12.2021
Algérie : Des organisations, des personnalités et des militants alertent sur la situation des droits de l'homme

Algeria

AA/Alger/Aksil Ouali


Des organisations de défense des droits de l'homme, des personnalités, des avocats et des chefs de partis d'opposition interpellent les autorités algériennes sur "les violations des libertés fondamentales" . Ils ont signé, jeudi, un long document dressant un tableau sombre de la situation des libertés dans le pays.

Parmi les signataires de ce texte, il y a la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA), des avocats connus pour leur engagement dans la défense des Droits humains, dont Mostafa Bouchachi, Boudjema Ghachir, des universitaires, dont Ahmed Mahio, ancien doyen de la faculté de droit d'Alger, Aissa Kadri, sociologue, et Louisa Aït Hamadouche, politologue.

"Cette année encore, nous célébrons la journée mondiale des droits humains coïncidant avec le 73e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU acceptée par l’Algérie au lendemain de son indépendance, dans un climat de répression et de restrictions des droits fondamentaux des Algériennes et des Algériens", lit-on dans cette déclaration qui dénonce aussi "une année sombre pour les droits de l’homme en Algérie".


Selon les signataires, contrairement "aux espoirs suscités" par le Hirak pacifique du 22 février 2019, "l’action des autorités se caractérise par une volonté affichée d’étouffer tous les espaces civiques autonomes et de criminaliser l’action politique des voix critiques" .


"Tandis que l’ensemble de la société est confronté à une crise sociale , économique et sanitaire aiguë, plus de 500 personnes ont été mises en détention et plus de 7000 mille personnes été interpellées dans la seule année de 2021 juste pour le fait d’avoir exercé leurs droits fondamentaux d’opinion, d’expression et de manifestations pacifiques pourtant garantis par la loi. Le nombre de personnes qui sont en poursuites judiciaires dépasse les 2500", déplorent les auteurs de cette déclaration.


Dénonçant les atteintes à toutes les libertés, (d'expression, de presse, d'associations, et d'opinion), la déclaration affirme que "plus largement, ce sont les libertés d’opinion et d’expression qui sont menacées dans leur substance même par l’extension de la définition du terrorisme et le nouveau dispositif de désignation des personnes et entités terroristes".

En dressant ce tableau, les signataires interpellent "le pouvoir au respect de ses engagements internationaux contenus dans les traités et conventions internationales des droits humains ratifiées". "Nous appelons le pouvoir à l’arrêt de la répression et la levée de toutes les restrictions à l’exercice des libertés et des droits fondamentaux", précisent-ils en demandant la "libération inconditionnelle de l’ensemble des détenus d'opinion, des journalistes, défenseurs des droits humains et avocats".


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