Algérie: Condamnation de près d’une trentaine d’Ahmadis
- Le groupe des Ahmadis compte environ 2000 adeptes, dont pas moins de 240 sont poursuivis par la justice algérienne

Algeria
AA / Alger / Tarik Zaidi
Près d’une trentaine de membres de la communauté Ahmadiyya ont été condamnés mardi par le tribunal d’Akbou, ouest de Bejaia (180 km à l’Est d’Alger) à des peines allant de trois à six mois de prison avec sursis, ont annoncé plusieurs médias.
Composé de vingt-sept (27) membres, dont six femmes, ce groupe était poursuivi pour les chefs d’inculpation d’«offense à l’Islam», «collecte de fonds sans autorisation» et création d’association sans autorisation.
Le verdict a donné lieu à l’acquittement de trois femmes, à la condamnation de trois autres à 6 mois de prison avec sursis et le reste du groupe a écopé de trois mois avec sursis, selon ces sources.
Deux membres qui étaient absents lors du procès qui avait lieu fin mai dernier ont été condamnés chacun à six mois de prison ferme.
Apparu en 2006 en Algérie, le groupe des Ahmadis compte aujourd’hui environ 2000 adeptes, dont pas moins de 240 sont poursuivis par la justice, certains ayant été condamnés tandis que d’autres sont en attente de jugement.
Pour les autorités algériennes, ils sont considérés comme une secte.
On les accuse de «déviation confessionnelle» et d’ «atteinte à la cohésion nationale et au référent religieux national» (Sunnite-malékite).
Même si la Constitution algérienne -qui dispose que l’Islam est religion d’Etat- garantit la liberté de conscience et la liberté d'opinion, la liberté d'exercice du culte est soumise, toutefois, à une réglementation.
Depuis que les Ahmadis sont poursuivis, l’Algérie a subi de nombreuses critiques émanant notamment des ONG.