Algérie-Chine : Un investissement de 7 milliards de dollars pour la production de Phosphate
- Dans l’est algérien
Algeria
AA/Alger/Aksil Ouali
L’Algérie et la Chine lancent, ce mardi, un premier investissement important dans le domaine de production de phosphate. Elles ont créé, à cet effet, une première société mixte, dénommée Algerian Chinese Fertilizers Company (ACFC), fruit d’un partenariat entre les groupes algériens ASMIDAL (filiale de Sonatrach) et MANAL d’une part, et les sociétés chinoises WUHUAN et TIAN'AN d'autre part.
Le lancement de ce partenariat a eu lieu, mardi à Alger, avec la signature d’un Pacte d’Actionnaires, donnant naissance à cette nouvelle société par actions de droit algérien pour entamer les activités préliminaires relatives au développement du Projet Phosphates Intégré (PPI).
Détenue à 56% par la partie algérienne et à 44% par la partie chinoise, l’entreprise investira environ sept (7) milliards USD dans ce projet, premier du genre dans le domaine de l’exploitation minière et la production d’engrais, selon les données obtenues lors de la cérémonie de signature de ce pacte.
Le projet englobera le développement et l’exploitation du gisement de phosphate dans trois wilayas (départements) de l’est du pays. Il s’agit de Bled El Hadba, Djebel Onk, wilaya de Tébessa, la transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit, wilaya de Souk Ahras, la fabrication des engrais à Hadjar Soud, wilaya de Skikda, ainsi que des installations portuaires dédiées au niveau du port d’Annaba.
Ce projet, selon ses responsables, permettra de produire à terme 5,4 millions de tonnes d’engrais par an. Il devra également créer environ 12.000 emplois en phase construction et à terme, en phase exploitation, environ 6.000 emplois directs et 24.000 emplois indirects.
Pour rappel, la sélection des deux partenaires chinois a résulté d’un appel à manifestation d’intérêt ouvert, lancé par la partie algérienne en mai 2021.
Ce projet a été annoncé, en novembre 2020, par le ministre des Mines, Mohamed Arkab, en affirmant qu’il entrera en exploitation en 2022. En septembre 2020, un conseil interministériel avait défini le nouveau schéma d’exploitation du phosphate dans l’Est algérien. Il comprend trois phases de cinq ans.
La première phase nécessite un investissement de 3 milliards de dollars, avec une entrée en production dès son achèvement. Les recettes de cette production pourraient financer les deux autres phases, d’un coût de 1,5 milliards de dollars chacune.
La mine de Djebel Onk, située dans la wilaya de Tébessa, est l'une des plus grandes réserves de phosphate d’Algérie, avec des réserves estimées à 2,8 milliards de tonnes de minerai à 24 % de pentoxyde de phosphore.
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