Algérie : Azzouz Nasri élu président du Conseil de la Nation algérien, chambre haute du Parlement
- En remplacement de Salah Goudjil.

Algeria
AA / Alger / Aksil Ouali
Les membres du Conseil de la Nation, chambre haute du Parlement algérien, ont élu, ce lundi, leur nouveau président en la personne de Azzouz Nasri (juriste), en remplacement de Salah Goudjil, dont le deuxième et dernier mandat est arrivé à échéance en janvier dernier.
Unique candidat à ce poste et membre du tiers présidentiels, Azzouz Nasri a été plébiscité à l’issue d’une séance plénière du conseil consacrée à l’installation des nouveaux membres et l’élection du président du Conseil dans le cadre du renouvellement par moitié de la composante du Conseil de la Nation au titre de l’année 2025.
Deux tiers des 174 membres du Conseil de la Nation algérien sont élus au suffrage indirect pour un mandat de six ans. Le troisième tiers (58 membres) est désigné par le président de la République parmi les personnalités du pays.
Le poste de président de cette chambre haute du Parlement algérien revient, presque automatiquement, à un membre du tiers présidentiel.
L’élection de Azzouz Nasri intervient conformément à l’article 134 de la Constitution algérienne qui prévoit l’élection du président du Conseil de la Nation après chaque renouvellement partiel, sous réserve de remplir les conditions de l’article 87 de la Constitution.
Diplômé de l’Ecole nationale d'Administration (ENA) en 1970, Nasri a occupé plusieurs fonctions judiciaires, notamment celle de Premier président de la Cour suprême entre 1995 et 2001, ainsi que celle de Procureur général auprès des cours de justice de Skikda et Constantine.
Il a été également membre du Conseil constitutionnel, député à l’Assemblée populaire nationale (APN, entre 2002-2007), puis membre du Conseil de la Nation où il a été nommé par le président, Abdelmadjid Tebboune, en tant que membre du tiers présidentiel en 2022.
S’exprimant à l’occasion de la prise de ses fonctions, le désormais nouveau président du Sénat algérien « a remercié le président Tebboune et ses collègues pour leur confiance ».
Il a assuré également « qu’il ferait en sorte de respecter le fonctionnement démocratique de l’institution ».
Pour rappel, l’Algérie a adopté le bicaméralisme (système parlementaire comprenant deux chambres) depuis la fin de l’année 1997.
Le poste de président du Sénat a été occupé, jusque-là, par quatre personnalités, en l’occurrence, Bachir Boumaza (1998-2000), Mohamed Chérif Messaadia (2001-2002, décédé en poste), Abdelkader Bensalah (2002-2019) et Salah Goudjil (2019-2025).
Dans l’ordre hiérarchique de l’État algérien, selon la Constitution, le président du Sénat est le deuxième homme de l’État.
C’est lui qui assure l'intérim du chef de l’État en cas de décès ou de l’empêchement pour diverses raisons du président de la République, jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle.
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