Afrique

Afrique : Explosion urbaine à l’horizon 2050

- Les zones urbaines africaines accueilleront 950 millions d’habitants supplémentaires en 2050.

Lassaad Ben Ahmed  | 29.11.2018 - Mıse À Jour : 29.11.2018
Afrique : Explosion urbaine à l’horizon 2050

Tunisia

AA / Tunis

Avec 950 millions d’habitants supplémentaires à l’horizon 2050, les villes africaines devraient connaître la croissance urbaine la plus importante au monde.

C’est ce que révèle une étude de l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) rendue publique jeudi, sous forme de diapositives interactives et dont Anadolu a reçu copie.

« D’ici 2050, ses zones urbaines compteront 950 millions de personnes supplémentaires. Cette croissance se traduit par des changements dans la taille, la forme et les caractéristiques fonctionnelles des zones bâties des agglomérations », explique l’étude de l’OCDE.

Baptisée Africapolis, l’étude a combiné plusieurs sources et méthodes d’analyse et d’observation, dont « les données nationales sur la population, des images satellitaires et aériennes et d’autres sources cartographiques », couvrant 7 500 agglomérations dans 50 pays africains.

L’étude constate, par ailleurs, que cette importante croissance urbaine s’accompagnera « dans la plupart des cas de l’augmentation de la surface bâtie pour les logements, les zones industrielles et commerciales, les services administratifs et publics (écoles, hôpitaux, parcs), etc.».

Parmi les constatations, Africapolis indique que l’Afrique compte actuellement 11 zones urbaines de plus de 5 millions d'habitants, dont la population totale atteint 95 millions d'habitants.

Aussi, il existe en Afrique plus de 6 740 petites agglomérations de moins de 100 000 habitants, qui rassemblent 180 millions d'habitants.

Ce petites agglomérations sont généralement moins connues que les grandes villes comme le Caire (23 millions), Lagos (12 millions) ou Kinshasa (10 millions). Elles «sont absentes de la plupart des bases de données, et il existe peu d'informations sur leur nombre».

L’étude cite le cas typique de la ville nigériane d’Onitsha qui compte 8,5 millions d’habitants et dont le nom est peu connu.

Cette ville illustre, selon l’OCDE, deux caractéristiques de l’évolution urbaine en Afrique, à savoir : un rythme rapide des dynamiques d'urbanisation, dans la mesure où la ville ne faisait pas partie des 50 plus grandes agglomérations il y a 15 ans. Ensuite, la façon dont la croissance des zones bâties favorise la formation de grandes agglomérations.

Par ailleurs, il existe un paradoxe entre la ville en soi et son environnement immédiat.

« Alors que la ville d'Onitsha compte officiellement 1.1 million d'habitants (WUP, 2018), l'agglomération urbaine s'étend sur 100 kilomètres, soit une superficie 80 fois supérieure à celle de la ville elle-même », constate Africaplis.

« En un peu plus d'une décennie, cette immense agglomération bâtie en continu s'est formée sous les effets combinés de la croissance des zones urbaines, de la fusion d'agglomérations, de l'absorption de petites localités et de la densification des zones rurales ».


Un grand nombre de localités africaines suivra la même évolution selon l’OCDE, d’où cette importante expansion urbaine.

Le projet Africapolis s’est basé sur les données de 2015 comme référence. Il compte les affiner, les enrichir et les approfondir dans le futur, en vue de donner un outil supplémentaire aux décideurs pour « rendre les zones urbaines plus inclusives, productives et durables ».





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