AA/ Le Cap

La ville du Cap, en Afrique du Sud, a été le théâtre de manifestations contre les crimes de génocide commis par Israël à Gaza.

Des milliers de personnes se sont rassemblées devant le bâtiment historique du Parlement, lors d’un sit-in organisé conjointement par le Congrès national africain (ANC, parti au pouvoir), le parti d’opposition « Spear of the Nation », ainsi que de nombreux autres partis et organisations de la société civile.

Les manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Stop au génocide à Gaza », « Palestine libre » et « Israël est un État terroriste ». Ils ont scandé des slogans tels que : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre », « Non au génocide », « Cessez-le-feu immédiat » et « Israël assassin ».

Les intervenants des partis politiques ont appelé à agir pour mettre fin à l’agression et aux crimes de génocide commis par Israël à Gaza.

Dans un entretien accordé à Anadolu, l’activiste NkosiKhona Swartbooi a comparé ce qui se passe à Gaza aux années sombres de l’apartheid en Afrique du Sud.

« Nous avons obtenu notre liberté grâce à la solidarité de nombreux peuples, pas seulement en Afrique mais à travers le monde. Aujourd’hui, ce que nous voyons à Gaza depuis 1948 est un génocide comparable au colonialisme et à l’apartheid que nous avons endurés en Afrique du Sud. Ce qui se passe à Gaza aujourd’hui ne devrait jamais arriver à aucun peuple », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Nous resterons solidaires de la Palestine, car notre liberté ne sera jamais complète tant que le peuple palestinien ne sera pas libéré ».

Depuis le 2 mars dernier, Israël maintient la fermeture de tous les points de passage vers Gaza, empêchant l’entrée de nourriture et d’aide humanitaire, plongeant l’enclave dans la famine, malgré l’accumulation de camions d’aide à ses frontières.

Israël autorise parfois l’entrée de cargaisons très limitées, insuffisantes pour répondre aux besoins vitaux des affamés. La plupart des camions sont d’ailleurs interceptés par des milices que le « gouvernement de Gaza » accuse Israël de protéger.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène un génocide à Gaza avec le soutien des États-Unis, faisant 65 926 morts et 167 783 blessés, en majorité des femmes et des enfants. La famine a déjà coûté la vie à 442 Palestiniens, dont 147 enfants.

*Traduit de l'arabe par Sanaa Amir