
Bujumbura
AA/Bujumbura/ Jean Bosco
L'adoption de politiques commerciales et d'emploi facilitant l'accès des femmes à l'économie dans les pays d'Afrique de l'Est peut "ouvrir la voie à un développement plus inclusif", c'est ce qui ressort d'une étude réalisée par la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED).
Présentant l'étude dans un communiqué publié mercredi soir sur son site l'ONU rapporte que celle-ci recommande, notamment, la réduction de "l’écart entre les sexes dans l'enseignement secondaire et supérieur" et la mise en place "de programmes de développement des compétences pour permettre aux femmes de travailler dans des secteurs à forte valeur ajoutée".
L’agence onusienne préconise, en outre la mise en place d’un mécanisme de crédit régional pour soutenir les femmes entrepreneures dans les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), regroupant le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie.
Selon la CNUCED, bien que l'activité économique en Afrique de l’Est ait opéré un changement de l'agriculture vers le secteur des services et, dans une moindre mesure, vers l'industrie, la majorité des femmes travaillent encore dans le secteur agricole : 96% des femmes au Burundi, 76% au Kenya, 84% au Rwanda, 71% en Tanzanie et 77% en Ouganda.
L'étude révèle en outre qu'en comparaison aux hommes, les femmes assument une plus grande part du travail non rémunéré, ce qui limite le nombre d'heures qu'elles peuvent consacrer au travail rémunéré, leur mobilité et leur accès aux ressources du marché et à l'information.
"L'égalité des sexes n'est pas un résultat naturel du processus de développement, il est nécessaire de promouvoir de manière proactive les politiques d'égalité des genres", ,a déclaré à ce propos Mukhisa Kituyi, le Secrétaire général de la CNUCED, cité dans le communiqué.