Afrique

Afane Ngui: la diversité au cœur de la forêt équatoriale (série 10/14)

Esma Ben Said  | 25.05.2018 - Mıse À Jour : 25.05.2018
Afane Ngui: la diversité au cœur de la forêt équatoriale (série 10/14)

Equatorial Guinea
AA/Afane Ngui/Fabien Essiane

Depuis le boum pétrolier des années 2000 en Guinée Equatoriale, le pays s’est radicalement transformé. L’extrême pauvreté dans lequel le pays était plongé jusque-là a été reléguée au second rang.

Le correspondant de Anadolu a sillonné le pays du nord au sud, d’Ebebiyin (capitale de la province du Kye-Ntem) à Sipopo (La paradisiaque ville inaugurée en 2011 à proximité de Malabo avec ses 52 villas présidentielles), et revient, pour nous, sur les spécificités du pays.

- Série 10/14 -

La petite ville de Afane Ngui, tourne le dos au reste du pays pour mieux regarder vers la forêt et se flatter d’être tout à la fois, ou plutôt, Fang, donc différente bien que sur ce territoire plusieurs Natal se côtoient, s’aiment ou se détestent, réunis en fin de compte dans une certaine adversité.

Une démographie qui parle d’elle-même et qui finalement, amène à la conclusion que c’est la terre qui fait l’identité au regard de l’étonnante complexité de la mosaïque humaine qui y est observée.

La ville fut découverte le jour de Noël 1497, par le Portugais Fernando Poo. En 1823, des commerçants qui souhaitaient acheter de l’ivoire aux autochtones s’établirent à Afane Ngui.

Beaucoup de sang fut versé, celui des locaux et des Espagnols, pour que chacun trouve sa place sur ce territoire où l’extraordinaire diversité des paysages est à couper le souffle.

Le vert Natal se fait appeler ‘la forêt où abondent les gorilles’, ce vert qui demeure la couleur dominante de ces lieux, tout comme les collines verdoyantes autour d’Afane Ngui (forêt du gorille), le vert des cannes à sucre, celui de l’herbe grasse des champs ou encore cette piste verte qui mène aux vastes étendues de terres fertiles.

On se lancera donc sur les chemins à la découverte d’un pays aux goûts du « nfiang owono » (sauce d’arachide) chez les Fang et de manioc bouilli avant de s’offrir une expérience de « haute montagne », en traversant les prairies, pour mieux apprécier ensuite la luxuriance de cette ville de la forêt équatoriale ou la nature majestueuse du paysage.

S’il ne s’éloigne pas du centre et du front de la forêt touristique, le voyageur n’en verra rien ou presque car Afane Ngui est un endroit qui regorge de mystères. Cette ville ne livre pas ses secrets aussi facilement, préférant se donner du temps pour gagner le visiteur à ses charmes orientaux.

Aussi, il n’est pas rare de voir les grands singes quitter leurs rochers pour chercher de la nourriture dans la ville. Des animaux à ne surtout pas nourrir puisqu’il peuvent devenir rapidement importuns et agressifs au point que certains d’entre eux ont dû être abattus.

D’une certaine manière deux villes se distinguent : l’Afane Ngui de l’intérieur, avec ses vieux bâtiments, ses quartiers historiques, et ses centres commerciaux rutilants, puis l’Afane Ngui de la forêt, son esplanade et ses hôtels qui ont poussé comme des champignons et qui semblent chacun vouloir grignoter quelques mètres carrés à l’autre, histoire d’impressionner un peu plus les équato-guinéens, si fiers de leur « Golden Mile » où ils viennent par dizaines passer des vacances entre béton et néon.

Néanmoins le paysage est à mi-chemin entre la terre et la lune ​ et ​en prenant la direction du centre-ville, il est ​alors ​possible de contempler les différents tons de bleu du ciel qu​i​ fait aussi partie du décor.

En définitive, Afane Ngui doit être considérée avec intérêt car son mode de vie est un bel exemple d’adaptation au milieu. Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
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