Afrique

7 principales opérations françaises en Afrique en 10 ans [Encadré]

Ces opérations sont à distinguer, toutefois, des bases, dispositifs et autres missions déployés sur le continent, noir, dont le but demeure d'appuyer des opérations militaires.

Safwene Grira  | 02.02.2016 - Mıse À Jour : 03.02.2016
7 principales opérations françaises en Afrique en 10 ans [Encadré] Sept principales opérations militaires ont été menées par l'armée française en territoires africains pendant les dix dernières années, selon un recensement établi par Anadolu. Parmi ces opérations, il y a celles qui s'inscrivent dans une initiative internationale (Sangaris [Centrafrique], qui tire sur sa fin selon la déclaration,faite lundi par le Gouvernement français, ou Harmattan [Libye]), à distinguer des opérations d'initiative française, constituées des autres 5 autres principales opérations (Barkhane [Sahel], Serval [Mali], Epervier [Tchad], Licorne [Côte d'Ivoire] et Boali [Centrafrique]). ( Anadolu Ajansı - Mohammed Farrag )

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AA/ Tunis

Sept principales opérations militaires ont été menées par l'armée française en territoires africains pendant les dix dernières années, selon un recensement établi par Anadolu.

Parmi ces opérations, il y a celles qui s'inscrivent dans une initiative internationale (Sangaris [Centrafrique], qui tire sur sa fin selon la déclaration,faite lundi par le Gouvernement français, ou Harmattan [Libye]), à distinguer des opérations d'initiative française, constituées des autres 5 autres principales opérations (Barkhane [Sahel], Serval [Mali], Epervier [Tchad], Licorne [Côte d'Ivoire] et Boali [Centrafrique]).

Ces opérations sont à distinguer, toutefois, des bases, dispositifs et autres missions déployés sur le continent, (comme la Mission Corymbe déployée dans le Golf de la Guinée), dont le but demeure d'appuyer des opérations militaires.

#1 Barkhane (août 2014-)

Lancée le 1er août, 2014, Barkhane prend le relais des opérations Serval et Epervier, déployée respectivement au Mali et au Tchad. A ce titre, Barkhane accède à une dimension régionale inédite, justifiée par l'intérêt stratégique de la zone de couverture (Sahel) et des menaces y afférant, en premier lieu le terrorisme.

L'approche stratégique de l'opération Barkhane, qui couvre 5 pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) est "fondée sur une logique de partenariat" entre ces derniers.

Près de 3.500 militaires, composent l'essentiel de l'effectif humain de cette force chargée de traquer les groupes terroristes présents dans le Sahel. Ces militaires sont déployés sur 5 bases avancées temporaires, trois points d'appui permanents et autres implantations, notamment à Ouagadougou et Atar (Mauritanie) selon le Ministère de la Défense français.

A cela s'ajoutent une vingtaine d’hélicoptères, 200 véhicules de logistique, 200 blindés, 6 avions de chasse, 3 drones et une dizaine d’avions de transport, selon des informations disponibles sur le site du Ministère de la Défense.

#2 Sangaris (décembre 2013 - )

Déployée en décembre 2013, l'opération Sangaris s'inscrit dans un contexte d'une grave crise intercommunautaire qui a secoué la Centrafrique.

Décidée par le Président François Hollande après autorisation onusienne, Sangaris prend le relais de l'opération Boali. Selon une résolution onusienne, le champ de son action est d' "appuyer la MISCA [Mission onusienne] dans l'exécution de son mandat".

Cette définition implique que Sangaris participe à la protection des civils, du rétablissement de la sécurité et l'ordre public, de la stabilisation du pays et la restauration de l'autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, ainsi que la création des conditions propices à la fourniture d’une aide humanitaire aux populations qui en ont besoin, selon le texte de la même résolution.

Evalué actuellement à 900 soldats, l'effectif de cette opération a atteint, au pic de la crise, jusqu'à 2.500 hommes. Il devrait être réduit en 2016, selon le Ministre de la Défense, à environ 300 soldats, soit l'effectif moyen de l'opération Boali, ce qui coïnciderait avec la fin de Sangaris.

#3 Serval (janvier 2013-juillet 2014)

Déployée à la demande de Bamako, l'opération Serval a été justifiée par l'aggravation du conflit inter-malien, en 2012.

Dans ce cadre, elle se proposait, notamment, pour objectifs d'aider les forces armées Maliennes à arrêter la progression, depuis le Nord du pays, des groupes armés, d'assurer la sécurité des populations civiles.

Pour neutraliser les rebelles alliés à l'époque à des groupes extrémistes, l'armée française mobilisera ses forces spéciales (Commandement des opérations spéciales) prépositionnées au Sahel, auprès de l'armée de terre, de l'air et la Marine nationale.

Après la fin des combats (avril de la même année), l'effectif de l'opération Serval qui a atteint jusqu'à 4.000 hommes a été réduit progressivement à la baisse, la Mission onusienne, devenue MINUSMA, prenant le relais. En août 2014, l'opération Serval prenait fin pour intégrer Barkhane, qui a également assimilé l'Opération Epervier.

#4 Harmattan (mars 2011)

Ponctuelle et sous mandat onusien, l'opération Harmattan s'inscrit dans le cadre de l'insurrection libyenne de 2011 et poursuivait pour objectif d'arrêter "le massacre" de populations civiles par le régime de Kadhafi.

Harmattant avait mobilisé un dispositif aérien, opérant depuis des bases aériennes avancées (Grèce, Italie) ou en métropole, avec le déploiement "en moyenne [d'] une quinzaine d’aéronefs par jour".

Un dispositif aéromaritime a également été mis en place avec la Task Force 473 (Force d'action navale). L'opération française s'achève fin mars pour se poursuivre sous la bannière de l'opération Unified Protector (OTAN), rassemblant le Royaume Uni, les Etats-Unis et le Canada, jusqu'au 31 octobre 2011, soit 11 jours après la mort du leader libyen.

#5 Licorne (septembre 2002- janvier 2015)

Se basant sur des accords de défense l'unissant à la Côte d'Ivoire, la France déploie sa force Licorne en septembre 2002, alors que le pays est en proie à une guerre civile.

Après une tentative de coup d’Etat, le pays est scindé en deux entre un Nord occupé par les rebelles, et le sud toujours sous le contrôle des forces loyalistes.

L'opération Licorne poursuit pour objectif, pendant les premières semaines, "la sécurisation des ressortissants français", nombreux dans ce pays.

Devant l'escalade enregistrée toutefois, et à la demande de la communauté internationale, "l'engagement militaire français évolue en quelques semaines vers une force d’interposition entre les forces armées du gouvernement ivoirien et la rébellion.", selon le Ministère de la Défense.

Les effectifs déployés évolueront également, en fonction des besoins. Ainsi, "en novembre 2004, au plus fort de la crise ivoirienne, la force Licorne compte près de 5 000 hommes", rapporte le Ministère français de la Défense.

Estimant que les objectifs qui ont présidé au lancement de l'opération Licorne ont été "atteints", la France a procédé, début 2015, au remplacement de son opération par une base avancée, sous l'appellation: Forces Françaises en Côte d'Ivoire (FFCI).

#6 Boali (octobre 2002-décembre 2013)

Ancêtre de Sangaris, Boali a eu pour vocation de soutenir la mise en place de la première force multinationale africaine en Centrafrique, la FOMUC de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC).

Le coup d'Etat contre le Président François Bozizé, en mars 2013, a toutefois impliqué un renforcement du détachement BOALI à Bangui. L'objectif était de protéger les ressortissants français en Centrafrique.

Alors que son effectif évoluait, en moyenne, autour de 300 hommes, ce renfort a porté l’effectif total à Bangui à plus de 500 militaires. L'escalade qu'a connue le pays à la fin de l'année a toutefois impliqué son remplacement par l'opération Sangaris.

#7 Epervier (Février 1986- juillet 2014)

Le dispositif Épervier a été mis en place au Tchad en février 1986, à la demande de l’État tchadien et dans un contexte de conflit tchado-libyen.

L'objectif était de garantir la protection des intérêts français et d'apporter un soutien logistique aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes.

Selon les données disponibles sur le site du Ministère de la Défense, la force Épervier comptait, quelques mois avant l'annonce de sa fin, 950 militaires. Ils se répartissent notamment dans un groupement Terre (320 militaires et 80 véhicules), un groupement Air (150 militaires et une douzaine d’aéronefs stationnés sur la base de N’Djaména) et une base de soutien interarmées assurant le support opérationnel, technique et personnel des unités stationnées sur les différents sites.

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