134 cas d' "hystérie collective" dans un lycée de N'Djamena

AA/ N'Djamena/ Abdoulaye Adoum

134 adolescentes d'un lycée tchadien ont présenté, lundi, des symptômes d'une "hystérie collective", avant d'être admises dans un hôpital de la capitale tchadienne, a appris Anadolu de source officielle tchadienne.

Aucune explication officielle ni médicale sur l'origine de cette hystérie collective n'a toutefois été communiquée jusqu'à 11 GMT, mais des rumeurs d'un attentat suicide imminent du groupe armé Boko Haram seraient à l'origine de cette panique, selon une source sécuritaire contactée par Anadolu. "Dans ce genre de cas, ça peut partir d'un rien, d'une alerte à la bombe, par exemple. Il suffit d'un rien pour qu'il y ait contagion. L'état de psychose est propice à cela", poursuit la source d'Anadolu.

Des calmants ont été administrés à ces jeunes filles, tombées lundi matin sous le coup d'une "grande panique", se manifestant par "des tremblements" et "des cris", selon une déclaration à la presse de la Direction de l'hôpital de l'amitié sino-tchadienne de la capitale N'Djamena.

Cette panique s'est emparée collectivement de ces adolescentes, âgées entre 13 et 15 ans, alors qu'elles étaient dans leur établissement scolaire, le Lycée féminin de N'Djamena, selon la Direction de cet hôpital où les patientes ont été admises.

"'A présent, la situation est maîtrisée à 90%" rassure, dans une déclaration à Anadolu, le porte-parole du Gouvernement, Hassan Sylla Bacary, venu s'enquérir de la situation, avec le Ministre de la santé et le Gouverneur de la capitale.

Une quarantaine de jeunes filles de ce même lycée avait été admise, samedi dernier, et présentaient les mêmes symptômes, selon la direction de l'hôpital.

Ces crises de panique collectives interviennent au moment où les attaques du groupe armé Boko Haram prennent de l'ampleur, particulièrement dans le Bassin du Lac Tchad. Samedi, trois attentats suicide simultanés ont fait 24 morts et 132 blessés selon un bilan du Gouvernement tchadien.