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RDC : 7 morts dans des affrontements entre l'armée et des rebelles à Bukavu (Est)

-Un assaut a été mené dimanche matin contre la résidence de Abbas Kayonga, le chef de la cellule d'anti-fraude minière, soupçonné d'alimenter une insurrection locale et destitué jeudi.

Nadia Chahed  | 05.11.2017 - Mıse À Jour : 05.11.2017
 RDC : 7 morts dans des affrontements  entre l'armée et des rebelles à Bukavu (Est)

Kinshasa


AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

Sept personnes dont deux civils ont trouvé la mort dimanche dans des affrontements qui ont opposé dans la ville de Bukavu (Est de la RDC), les forces armées congolaises à des hommes armés alliés à Abbas Kayonga, un chef de l’anti-fraude minière suspendu jeudi dernier, a appris Andolu auprès d'un responsable militaire.

"Les combats ont fait deux morts dans le rang de l’armée et trois du côté des rebelles", a déclaré à Anadolu, le capitaine Dieudonné Kasereka porte-parole de l’armée dans la province du Sud-Kivu dont Bukavu est la capitale.

Deux civils ont également été tués "par balles perdues", a-t-il ajouté, alors que neuf combattants ont été capturés et 17 se sont rendus auprès de la mission onusienne en RDC (Monusco).

Un assaut a été mené dimanche matin contre la résidence de Kayonga à Bukavu afin de capturer ce dernier et de désarmer les dizaines de fidèles dont il s'entoure, avait indiqué plus tôt dans la matinée de dimanche, Dieudonné Kasereka,

Vers midi, Abbas Kayonga, ancien coordonnateur de la cellule technique chargée des opérations de terrain au sein de la commission provinciale de lutte contre la fraude minière et soupçonné d’alimenter un mouvement insurrectionnel dans cette ville s’est retranché dans une base de la mission onusienne (Monusco), selon la même source

Une "importante cache d’armes a été découverte dans la concession de Kayonga à l'issue d'affrontements avec les hommes de ce dernier", a précisé Kasereka.

Contacté par Anadolu dimanche, Kayonga aavait déclaré qu’il se protégeait contre "des gens envoyés" par ses "ennemis" pour le tuer. Il a affirmé s’être rendu auprès de l’ONU avec "ses frères et ses enfants" pour une protection "sûre".

Interrogé par Anadolu, le porte-parole du gouvernement Lambert Mendé a souligné qu’Abbas Kayonga a "refusé de rendre les biens de l’Etat à sa disposition", et ajouté que ce dernier "sera arrêté et déferré devant la justice".

Riche homme d’affaires, Kayonga était l’un des officiers des forces républicaines fédéralistes (FRF), un mouvement rebelle qui défendait lors de la deuxième guerre du Congo (1998- 2003) les Tutsis congolais.

L’Est de la RDC est une région riche en minerais, théâtre depuis plus de 20 ans de conflits armés nourris notamment par des rivalités régionales et des conflits interethniques.


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