AA / Paris / Ümit Dönmez

« Il n’est pas prévu qu’elle ferme et elle est en contact constant avec nos différents ressortissants », a déclaré, ce jeudi, le porte-parole du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères au sujet de l’ambassade de France à Bamako.

Lors de son point presse hebdomadaire, Pascal Confavreux a confirmé que « la fiche conseil au voyageur est encore totalement d’actualité ». Publiée la semaine précédente, cette recommandation repose sur « les éléments que nous avons sur le terrain en temps réel ».

« Notre message est le même, c’est celui de les inciter à quitter le territoire de manière temporaire avec les vols commerciaux existants », a-t-il ajouté, précisant que « la décision est la leur ».

Environ 4 200 Français sont actuellement inscrits au registre au Mali. Le porte-parole a reconnu qu’« il est difficile pour moi de vous répondre pour savoir combien sont encore ou pas présents dans le pays », en l’absence d’un suivi précis de leur localisation.

La recommandation française intervient alors que la situation sécuritaire au Mali continue de se dégrader. La progression des groupes armés vers le sud du pays accroît les risques, y compris dans la région de Bamako.

Pour rappel, depuis plus d'un mois des hommes armés se réclamant du JNIM dirigé par Iyad Ag Ghaly ont imposé un blocus sur les axes d’approvisionnement de carburant en provenance du Sénégal et de la Côte d’Ivoire et de nombreux camions-citernes qui acheminent le carburant ont été pris pour cible.

Le contexte institutionnel reste marqué par la prise de pouvoir par des autorités de transition issues de l’armée, à la suite de la prise de pouvoir en 2021. Les relations entre le Mali et la France se sont considérablement dégradées depuis, avec l’expulsion de l’ambassadeur français en janvier 2022, puis la fin de la coopération militaire en 2023. La présence française a été réduite à sa dimension diplomatique et consulaire, mais l’ambassade demeure à ce jour ouverte.