AA/RDC/Joseph Tsongo

Les Musulmans congolais fêtent dimanche "Aid al Fitr" qui marque la fin du mois du Ramadan, une fête qui revêt une importance particulière et qu'ils tiennent à célébrer comme il se doit en arborant de belles tenues neuves et en préparant des plats spécifiques et consistants.

Seulement, crise économique et baisse du pouvoir d'achat rendent les choses plus difficiles, poussant beaucoup de fidèles à opter pour des fêtes collectives qui leur permettent de partager des moments agréables sans se ruiner.

Bien avant l'annonce par la Communauté islamique du Congo (Comico) que le premier jour de l'Aid sera célébré dimanche, les fidèles musulmans s'affairaient dans les marchés et autres commerces pour acquérir tout ce dont ils ont besoin à des prix raisonnables, a rapporté le correspondant d'Anadolu.

« L’Aïd approche à pas de géant…c’est une importante fête pour nous musulmans. Comme le veut la tradition, nous espérons bien manger, acheter des nouveaux vêtements et être heureux pendant ce jour. », témoignait Bakary, un fidèle de Goma (Est de la RDC).

Il a ajouté dans une déclaration à Anadolu que cette année, il a décidé de cotiser avec des voisins pour fêter l'Aid.

Comme lui beaucoup de fidèles de l'Est congolais ont opté pour des fête collectives, un choix dicté par la flambée des prix accompagnée par une baisse du pouvoir d'achat, disent-il.

"Notre monnaie s'est nettement dévaluée face au dollar américain et les prix des produits vivriers dont nous avons souvent besoin ne cessent de flamber, tout est devenu difficile", explique un père de famille, notant que le prix d'un kilo de viande est passé de 3500 à 5000 FC ( soit de 2,5 à 3,5 dollars).

A Goma, de nombreux fidèles ont cotisé selon les conditions de chacun, explique à Anadolu El Hajji Medi Kabemba, le représentant régional de la Comico dans le Nord-Kivu, ajoutant que des repas collectifs composés de riz et de viande seront préparés grâce à ces collectes et partagés par les fidèles dans des espaces aménagés à cet effet..

"Ces cotisations permettent aux plus démunis de fêter eux aussi l'Aid comme il se doit et de manger à leur faim"; précise-t-il ajoutant que c’est aussi une façon de soulager les orphelins, les veuves et les sans abris qui se retrouvent seuls.

En RDC, les fidèles musulmans, qui représentent près de 10 % de la population totale, commencent la journée de l'Aïd par la grande prière avant de s'échanger des visites familiales habillés de leurs plus belles tenues.

« l’islam prône la tolérance, la paix, et la gratitude. » précise Adijah, une jeune musulmane ajoutant que son souhait le plus cher est de voir la paix rétablie dans tout le pays notamment dans l'Est qui continue à subior les violences en tout genre.