Afrique

Égypte/Ouganda: un accord de sécurité sur fond de tensions autour du barrage de la Renaissance

- En vue d'échanger des informations militaires, selon les Forces de défense du peuple ougandais (armée nationale)

Raşa Evrensel  | 08.04.2021 - Mıse À Jour : 09.04.2021
Égypte/Ouganda: un accord de sécurité sur fond de tensions autour du barrage de la Renaissance

Istanbul

AA / Istanbul

L'Ouganda a signé un accord de sécurité pour l'échange d'informations militaires avec l'Égypte, dans un contexte d'escalade des tensions entre Le Caire et Addis-Abeba au sujet du grand barrage de la Renaissance éthiopienne.

Les Forces de défense du peuple ougandais (armée nationale) ont déclaré, mercredi dans un communiqué, que «l'accord a été conclu entre le service de renseignement égyptien et le quartier général du renseignement militaire des forces de défense ougandaises», selon le site d'information britannique MSN.

Le général Sameh Saber Al-Degwi, qui a conduit la délégation égyptienne en visite à la capitale Kampala, a récemment déclaré : «Le fait que l'Ouganda et l'Égypte partagent les eaux du Nil rend la coopération entre les deux pays inévitable, car ce qui affecte les Ougandais d'une manière ou d'une autre affecte également l'Égypte», selon le même communiqué.

Les autorités égyptiennes n'ont émis aucun commentaire immédiat concernant le communiqué ougandais.

Le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi avait précédemment mis en garde contre les risques de conflit dus au barrage de la Renaissance qu'Addis-Abeba construit sur le Nil bleu, l'un des affluents du Nil.

Le 9 mars, l'Éthiopie a rejeté une proposition soudanaise, soutenue par l'Égypte, pour former une médiation internationale quadripartite, réunissant les Nations Unies, les États-Unis, l'Union européenne et l’Union africaine, pour trouver une issue aux négociations bloquées depuis plus de 10 ans.

Addis-Abeba s’accroche à sa décision d’un deuxième remplissage du barrage en juillet prochain, et ce, même dans le cas où aucun accord n'est convenu entre les parties concernées.

De leur côté, Le Caire et Khartoum adhèrent à la solution d’un accord tripartite pour préserver leurs installations hydriques, et pour assurer leurs quotas annuels des eaux du Nil, qui s'élèvent respectivement à 55,5 et 18,5 milliards de mètres cubes.


* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

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